Intervenu dans le 20h de TF1 mercredi soir, Emmanuel Macron se dit très profondément touché par la colère et les interpellations des Français.
Alors que les Français grognent contre la hausse des prix du carburant, Emmanuel Macron a tenu à justifier cette hausse sur TF1. "Les trois-quarts de l’augmentation du prix à la pompe, qu’est-ce que c’est ? C’est le prix du pétrole mondial qui a augmenté", a-t-il indiqué. Il a ensuite rappelé qu’"En 2009 et en 2015, ces hausses ont été votées. Tout le monde le sait depuis dix ans, il faut réduire progressivement l’écart entre le diesel et l’essence. Il faut davantage taxer les énergies fossiles pour financer nos investissements dans le renouvelable", laissant ainsi entendre que l’Exécutif ne va pas faire marche arrière.
"Je voudrais qu’on sorte d’une forme de poujadisme contemporain où les mêmes qui vous disent "on paie trop d’impôts", sont les mêmes que ceux qui disent "ne touchez pas aux dotations" lorsque l’on fait des réformes", a également lancé le président. Il explique alors : "Pour pouvoir répondre à nos besoins de défense ou de sécurité intérieure, ce sont vos impôts qui le payent. Pour pouvoir aider les plus faibles, ce sont vos impôts qui le payent. Pour aider les territoires en difficulté, ce sont vos impôts qui les payent. Je veux qu’on sorte de cette forme de poujadisme social"
Dans la foulée, le chef d’Etat s’est voulu rassurant. "Les impôts vont progressivement baisser, mais la priorité c’est de réformer".
Depuis le porte-avions Charles de Gaulle, le président a également évoqué l’appel à manifester des "gilets jaunes", qui prévoient "un blocage". Les Français ont le "droit à manifester", a-t-il avancé martelant que tous les autres Français ont le droit de pouvoir se déplacer librement. Toutefois, le locataire de l’Elysée se dit méfiant "parce que beaucoup de gens veulent récupérer ce mouvement".
Accusé de ne pas écouter les cris d’alerte du peuple, Emmanuel Macron a déclaré "J’entends la colère et c’est un droit fondamental de l’exprimer. Il faut le respecter, l’entendre et ils ont tout à fait le droit de manifester samedi.". "Je l’ai vu sur le terrain, la colère, les interpellations. Ça me touche profondément"
Emmanuel Macron regrette de ne pas avoir "réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants". Pour le chef d’Etat, "Nos concitoyens aujourd’hui veulent trois choses : qu’on les considère, qu’on les protège, qu’on leur apporte des solutions. Pas des déclarations. Des solutions. La considération, on ne l’a sans doute pas assez apportée