Le réseau social Facebook va rendre publics les critères de suppression de certains contenus. Dans la foulée, il a également promis que les usagers pourront faire appel des suppressions de "posts" individuels.
Sous le feu des critiques pour la suppression jugée abusive de photos, vidéos ou textes, Facebook a annoncé son intention d’instaurer une "procédure d’appel". Tous les utilisateurs du réseau social peuvent recourir à cette procédure pour contester ces décisions.
Suite aux scandales Cambridge Analytica, le réseau social a décidé de rendre publics pour la première fois les critères de suppression de certains contenus. Dans sa règle de modération, Facebook recense un grand nombre de problématique comme la nudité au harcèlement, en passant par la pédopornographie, le discours de haine, le suicide ou les violences en général. "En premier lieu, ces règles aideront les gens à comprendre où est-ce que nous traçons la limite sur des problèmes nuancés", a expliqué Monika Bickert, directrice de la politique de gestion des contenus de Facebook, dans un communiqué. "Ensuite, donner ces détails facilite la possibilité pour tous, y compris des experts de différents champs, de nous faire des retours pour que nous puissions améliorer ces règles", a-t-elle ajouté.
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Facebook a aussi annoncé qu’il serait désormais possible, pour les utilisateurs dont une publication aurait été supprimée pour "nudité, activité sexuelle, discours de haine ou violence graphique", de faire appel. Le contenu sera alors à nouveau analysé par l’équipe de modération dans les vingt-quatre heures, assure Facebook, et restauré si nécessaire. Les règles de modération seront amenées à évoluer avec le temps, prévient l’entreprise, notamment en fonction des avis d’experts et d’utilisateurs. Facebook souhaite "un échange avec le public, pour partager plus d’informations et ouvrir le débat", a précisé de son côté Siobhan Cummiskey responsable de la politique des contenus chez Facebook.