Le Niger est victime de la sous-estimation au niveau mondiale de la méningite.
Le chiffre a été annoncé par le ministre nigérien de la Santé. L’épidémie frappe ce pays de l’Afrique subsaharienne depuis le début de l’année. Selon les autorités du pays, ce taux reflète une aggravation de la situation de la maladie. "La situation au 22 avril 2015 est à un total de 1.150 cas et 129 décès malheureusement", a déclaré le ministre Mano Aghali à la radio nationale. Le 19 avril, les statistiques étaient encore de 85 décès pour 908 cas.
La capitale Niamey est la plus touchée avec 74 morts sur 608 cas, ce qui représente plus de la moitié des effectifs du bilan. "Trois des cinq districts [de la ville sont] en état d’épidémie [et] il est à craindre que les deux autres le soient également", a déclaré le premier responsable de la santé du pays.
L’explication à l’apparition de l’épidémie est l’activation de deux souches de la maladie et puis de leur relais. Comme deux des trois souches de la maladie qui frappe actuellement n’ont jamais provoqué une épidémie, les laboratoires n’ont jamais pensé stocker des vaccins, affirme le ministre. Il existe donc un risque sérieux de propagation à l’échelle mondiale même.
Ce n’est que jeudi que 600.000 doses sont arrivées à Niamey, où la campagne d’administration démarrera au plus vite. La capitale doit être la première zone ciblée. Comme le besoin s’élève à 1.2 millions de doses, l’Etat nigérien devrait faire venir le reste dans les jours à venir. Autrement, la contagion continuera et les efforts vains.