Pour Manuel Valls, autant que possible, les jeunes qui se sont égarés doit être récupérés. Cela ressort du devoir de l’Etat.
Les jeunes de retour des zones de conflits seront pris en charge par l’Etat à condition s’ils ne sont pas poursuivis par la justice (20 Minutes). Pour rappel, Manuel Valls a annoncé avant la fin de l’année la mise en place de la structure qui aura cette charge.
"Depuis un an, grâce à nos initiatives, près de 1.900 signalements ont été reçus dont un quart concerne des mineurs et -fait notable souvent oublié- plus de 40% de jeunes femmes", a fait remarquer le Premier ministre à l’occasion des rencontres internationales des magistrats antiterroristes qui ont lieu à Paris depuis lundi. Dans sa lancée, il a rappelé le bilan du plan de lutte contre la radicalisation mis en œuvre par la France (plateforme téléphonique, site Internet dédié).
Pour le locataire de Matignon, les jeunes qui se sont égarés ne doivent pas être laissés à l’abandon. "Ces individus jeunes qui sont signalés doivent faire l’objet d’un suivi. Nous devons aussi apprendre à mieux détecter les signes avant-coureurs de ces ruptures. Dans le cadre du plan de lutte contre la radicalisation, 2.500 fonctionnaires de différents ministères sur tout le territoire ont d’ores et déjà été formés", a-t-il souligné.
La mesure devrait aider les concernés à réintégrer la société. L’initiative vient du ministère de l’Intérieur.
Manuel Valls a confié que 1.605 Français ou résidents en France sont en ce moment concernés pour leur lien avec des filières terroristes. 445 sont en Syrie actuellement, où 99 ont trouvé la mort.