En attendant du concret sur la démission de Bachar al-Assad, les violences s’intensifient en Syrie notamment à Damas et à Alep où les Rebelles et les soldats du régime se livrent à des batailles acharnées.
En dépit de « la disposition du régime » à négocier la démission de Bachar al-Assad, les violences se sont intensifiées en Syrie. Le Figaro rapporte que depuis lundi, « près de 500 personnes auraient été tuées ». Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), pas moins de 115 personnes ont trouvé la mort mercredi. Les opérations de l’armée du président Assad se poursuivent à Damas et à Alep.
« Dans l’Ouest de Damas, des soldats appuyés par des hélicoptères et artillerie lourde ont lancé une opération qui a fait au moins 24 morts mercredi », témoigne l’OSDH. Près de la capitale, un attentat à la voiture piégée a fait trois morts à Doummar alors que mardi, l’Observatoire a déjà dénoncé la mort de 42 civils, à 6km de la ville.
Les combats et les bombardements se poursuivent aussi dans la grande métropole du Nord, à Alep où rebelles et soldats se livrent à une bataille acharnée. Le Figaro indique que « 31 civils, dont 5 femmes et 5 enfants y ont trouvé la mort », ainsi que 15 combattants. Plusieurs quartiers sont également bombardés. Entre rebelles et forces du régime, de nouveaux combats ont éclaté à l’Est de la ville où la journaliste japonaise a été tuée lundi.
Amnesty International qui vient d’envoyer une équipe d’enquêteurs à Alep hausse le ton et qualifie de « horrible » le niveau de violence. Elle a ainsi enquêté sur une trentaine d’attaques dans lesquelles plus de 80 civils ont été tués ou blessés. « Dans l’écrasante majorité des cas, les victimes ont été tuées ou blessées par des attaques des forces gouvernementales constituant des violations du droit humanitaire international », rapporte l’organisation.
Face à cette situation, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon entend se rendre à Téhéran pour « discuter franchement » du cas de la Syrie. Il « viendra (y) transmettre les inquiétudes profondes et les attentes de la communauté internationale » sur le programme nucléaire iranien et le terrorisme et la guerre en Syrie, a précisé son porte-parole, Marin Nesirky.
De leur côté, François Hollande et l’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, ont constaté leur « convergence de vues » sur la Syrie et « décidé de coordonner leurs efforts » pour qu’une transition politique ait lieu de manière ordonnée le plus tôt possible. Egalement, le chef d’Etat français et le Premier ministre britannique David Cameron « se sont félicités de leur accord complet » sur la crise syrienne, selon un communiqué de l’Elysée.