L’interdiction de manifestation n’a pas freiné la motivation de quelque 3000 à 4000 personnes au centre de Paris, samedi dans l’après-midi.
Un arrêté de la préfecture de Paris avait déjà interdit cette manifestation organisée par le "collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens". Et une décision du tribunal administration a confirmé cette décision après le dépôt d’un recours en référé-liberté par deux avocates.
Malgré cette interdiction de manifester, près de 3000 à 4000 personnes ont battu le pavé dans le centre de Paris, hier après-midi. Des élus ont participé à ce rassemblement, entre autres le député écologiste du Val-d’Oise Aurélien Taché et le député LFI de Seine-Saint-Denis Jérôme Legavre.
Encerclé par les forces de l’ordre, la marche a été réduite en un simple rassemblement. Des tensions ont éclaté lors de la dispersion de la foule. La mobilisation a conduit à l’interpellation de 21 personnes et à la verbalisation de 1359 autres, selon la préfecture. L’amende est de 135 euros pour participation à une manifestation interdite.
Les manifestants ont scandé "Gaza, Gaza, Paris est avec toi" et "c’est l’humanité qu’on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine". D’autres ont crié "Israël assassin, Macron complice", rapporte BFMTV.
Dans une interview, le préfet de Paris a souligné que " Cette manifestation qui devait se tenir en déambulation de la place du Châtelet à la place de la République, dans les conditions dans lesquelles elle avait été déclarée, n’a pas eu lieu en réalité". Les forces de l’ordre vont saisir la justice pour des slogans " qui s’apparentent à l’apologie du terrorisme" prononcés lors de cette marche avortée.
(SOURCES : BFMTV - Le Monde - Le Figaro)