Thierry Souton, Conseiller municipal de la commune de Saint-Louis tire la sonnette d’alarme, selon lui, l’incendie de la décharge de la Rivière Saint-Louis est en train d’empoisonner l’air. Il dénonce une léthargie des pouvoirs publics et demande la fermeture de deux établissements scolaires. Pour lui c’est une question de santé publique.
"Au nom de l’opposition municipale, je suis abasourdi par l’ampleur de l’incendie qui s’est déclaré sur la plateforme de stockage des encombrants du site de la Rivière Saint-Etienne.
Je suis scandalisé par la non réactivité des pouvoirs publics face à une catastrophe sanitaire de cette ampleur.
Je suis scandalisé qu’aucune cellule de crise n’ait été mise en place pour informer la population des risques encourus, de par la fumée fortement toxique qui se répand sur le Centre ville de Saint-Louis, le quartier de Bel-Air et les quartiers longeant la Rivière Saint-Etienne, comme Bois de Nèfles Cocos et le Ouaki.
Je suis scandalisé que les médecins de la ville n’aient pas été mis en alerte, et donc associés, dans le cadre d’une veille sanitaire préventive.
Qui, aujourd’hui peut prétendre que cette fumée est sans nocivité pour les personnes âgées, les enfants, et même les moins fragiles d’entre-nous ?
Pourquoi ne nous dit-on pas ce qui brûle exactement et surtout comment un tel incendie a pu se déclarer sur un site protégé et surveillé ?
Je tiens à rappeler que notre majorité avait plaidé, par la voix de Cyrille Hamilcaro, alors Vice Président de la CIVIS chargé du projet, pour une usine d’incinération en lieu et place du centre d’enfouissement. Ce site de déchets est, en effet, responsable directement de l’augmentation des maladies respiratoires sur le quartier de Bel-Air et du Centre ville depuis plus de vingt ans. Ce qui rend encore plus alarmant les conséquences de cette pollution importante de l’air que cette population respire.
Je demande donc la fermeture immédiate des deux établissements scolaires et de la maison de retraite jusqu’à ce que l’incendie soit totalement maitrisé.
Je demande à ce qu’une enquête épidémiologique soit diligentée dès maintenant sur l’ensemble de la population de Saint-Louis et des personnes qui ont traversé le pont de la Rivière Saint-Etienne depuis le début du sinistre et qui ont donc été exposés aux émanations".