Guillaume Saint-Paul… Où une quinzaine de locataires s’est réunie ce dimanche, pour interpeller le bailleur de leur résidence ! Un immeuble labellisé villa urbaine durable par le gouvernement lors de sa construction… 10 ans plus tard, la moitié des logements est en mauvais état. Les infiltrations d’eau, notamment fragilisent les murs qui menacent, pour certains de s’effondrer.
Moisissures, infiltrations, murs qui menacent de s’effondrer, un quotidien indigne mais vécu par la moitié des locataires de cette résidence dite « durable ».
Parmi eux, Nathalie, vit dans la peur : "Quand on part dans la salle de bain, le plafond menace de nous tomber dessus car c’est trop impacté. J’ai des enfants en bas age donc ça nous fait peur."
7 ans que le rêve d’Anaïs de vivre dans une jolie kaze s’est effondré. Elle aura vécu dignement pendant un an dans sa maison avant que celle-ci ne se délabre. L’humidité est telle qu’aujourd’hui la jeune femme est obligée de se déplacer avec son stylo d’adrénaline. "On a découvert de très graves allergies chez moi à cause de la salubrité. J’ai plus d’une centaine d’allergies, le médecin du travail m’a diagnostiquée travailleur handicapé. On m’a déclaré également grave asthmatique alors que je n’ai jamais été malade. "
Une résidence labellisée villa urbaine durable, c’est-à-dire à haute qualité environnementale.
"Ces labels ne sont jamais remis en cause", nous explique Erick Fontaine, administratif de la CNL. "Ces logements sont tout sauf durables, ils sont très abimés. Le label est maintenu et l’exonération à la taxe foncière aussi. Nous ; locataires, se retrouvons à payer des logements qui sont aujourd’hui infiltrés de moisissures et de champignons. "
Ces logements vont être déclarés indécents. Si rien ne bouge, des procédures judiciaires seront enclenchées.
"Cela consistera à saisir le tribunal de Saint-Paul pour forcer le bailleur social à faire les travaux" partage l’avocat Jean-Christophe Molière. "Le but sera d’obtenir une indemnisation par rapport au préjudice subit par les locataires." La CNL espère une réponse de la justice dans 6 mois.