Le directeur du centre dramatique national de l’Océan Indien visé par une plainte pour agression sexuelle. Ce sont ses deux filles qui l’accusent. Elles sont aujourd’hui soutenues dans leur démarche par l’UFR, l’union des femmes réunionnaises. L’enquête se poursuit depuis maintenant quelques mois.
Huit mois après avoir déposé plainte avec sa soeur pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans par ascendant, Moane décide aujourd’hui de brise le silence.
"On a conscience que briser le silence, c’est s’attaquer au monstre. On n’a plus peur et on ira au front", déclare la jeune femme.
Moane et sa soeur auraient été victimes d’inceste durant leur enfance. En 2013 une première plainte a été déposée, elle a été classée sans suite. Aujourd’hui elles sont soutenues par l’association d’union des femmes réunionnaises, l’organisme a décidé de se constituer partie civile.
"Nous n’avons pas peur, et ce sujet qui est tabou, nous allons le mettre au soleil. Celui qui croit qu’il sera éternellement protégé se trompe. Nous espérons que justice sera faite", indique Huguette Bello, présidente de Région.
Aujourd’hui en France, 10% des Français seraient victimes d’inceste.
Joins par téléphone l’avocat de monsieur Rosselo s’étonne que cette affaire ressorte et évoque un contexte familial très particulier.
"Je dois agir comme il se doit, dénoncer des faits que j’estime graves et protéger un homme qui est aujourd’hui lapidé sur la place publique", explique maître Antoine, avocat de monsieur Rosselo.
Aujourd’hui 70% des plaintes pour incestes sont classées sans suite, avec pour argument principal que l’infraction est insuffisamment caractérisée.