Hier, un jeune homme de 28 ans passait en comparution immédiate pour des faits de violence sur ex conjointe et possession illégale d’arme. Il a été condamné à 6 mois de prison, dont 4 avec sursis probatoire.
C’est une histoire de violence conjugale sous fond de jalousie et de manipulation.
Hier, au tribunal de Saint-Denis, un jeune homme de 28 ans était présenté en comparution immédiate pour avoir, le 14 mai dernier, frappé son ex conjointe en présence de ses enfants, violenté son ex belle-mère et pointé une arme sur le dos de la victime. Après les faits, le Réunionnais est parti en cavale. Et "malgré les surveillances et les investigations", il n’a été retrouvé que le 7 septembre dernier. La raison ? Un refus d’obtempérer, suivi d’une course poursuite avec la police.
Placé en détention provisoire depuis la course poursuite, il était présenté au juge hier après-midi.
Pour se défendre, le prévenu a expliqué"n’avoir jamais été violent" avec son ex-femme. Et quand le président de l’audience demande, "dans ce cas, pourquoi être parti en cavale ?". Il répond simplement, "je ne voulais pas retourner en prison". Il explique avoir eu peur du dispositif mis en place pour le retrouver. Effectivement, le dispositif était conséquent : brigade cynophile, fouille des logements des parents. L’individu était considéré comme armé et dangereux. Bien connu des services de police, le jeune homme avait déjà été condamné à 5 ans de prison pour tentative d’assassinat, par la cour d’assise de Saint-Denis.
Lors de l’audience, une expertise psychiatrique du prévenu a été révélée. Et selon cette dernière, le prévenu aurait "un profil inquiétant et une dangerosité sociale" , appuyé par "une impulsivité à l"expression psychopathique".
Ainsi, la procureure de La République a requis 4 ans de prison, dont 1 avec sursis probatoire pendant deux ans. Selon cette dernière, "la présence de mineurs" au moment des faits, dont ses trois enfants qu’il n’a pas reconnu et "la violence potentielle" du prévenu en font "un profil inquiétant et dangereux".
Au délibéré, le président du tribunal a reconnu coupable le prévenu et l’a condamné le prévenu à six mois de prison ferme, dont 4 avec sursis probatoire. En effet, pour ce dernier, "le dossier manque d’éléments probants" des faits les plus graves qui lui sont reprochés et les témoignages semblaient manquer d’objectivité.