Réparation des bâtiments touchés par les émeutes, responsabilisation des parents de délinquants, mise en place de "Forces d’actions républicaines"... autant de mesures annoncées par la locataire de l’Elysée dans le cadre du plan anti-émeutes.
Le plan anti-émeutes annoncé par Emmanuel Macron depuis des semaines a été finalement dévoilé par Elisabeth Borne ce jeudi en fin de journée.
Face aux maires, dans l’amphithéâtre de La Sorbonne, elle a rappelé le soutien du gouvernement aux élus. "Nous sommes à vos côtés", a-t-elle souligné. Elle a alors annoncé le déblocage d’une enveloppe de 100 millions d’euros. Cette somme permettra d’"aider à la réparation et la reconstruction" des bâtiments touchés par les émeutes qui ont éclaté à la suite de la mort de Nahel.
"Nous proposerons au Parlement que des stages de responsabilité parentale ou des peines de travaux d’intérêt général puissent être prononcées à l’encontre des parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs", a prévenu Elisabeth Borne.
Les parents de délinquants pourraient être amenés à débourser une certaine somme. "Nous allons aussi créer une contribution financière citoyenne et familiale que les mineurs et leurs parents devront payer à des associations de victimes", a-t-elle insisté.
Lorsqu’un mineur cause des dégradations, "les deux parents - qu’ils soient séparés ou non, qu’ils vivent avec leur enfant ou non - soient responsables financièrement des dommages causés", prévoit également le plan du gouvernement.
Elle a également annoncé la mise en place de "Forces d’actions républicaines" qui doivent "concentrer dans un quartier" des moyens "en matière de sécurité, mais aussi pour des réponses judiciaires, éducatives ou sociales", rapporte Europe1. Dans la foulée, elle a suggéré de "donner la possibilité aux polices municipales d’accomplir certains actes de police judiciaire", sous le contrôle des parquets et pour les maires qui le souhaitent."