La situation des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, au Nord-Est du Japon, reste inquiétante. Après une explosion samedi 12 mars, dans laquelle le toit et les murs se sont effondrés, de nombreuses personnes ont été touchées par des ondes radioactives. Le gouvernement japonais a évacué toute la population dans un périmètre de 20 kilomètres autour de la centrale, soit plus de 215.000 personnes déplacées. Le bilan humain s’est considérablement alourdi ce matin avec la possibilité que les 10.000 habitants disparus de Miyagi soient morts. La France invite les français à s’éloigner de la zone proche de la centrale et à se conformer aux conseils de sécurité des autorités nippones.
Après le séisme et le tsunami qui a frappé le Japon vendredi, c’est aujourd’hui le risque d’une catastrophe nucléaire qui suscite les inquiétudes. La centrale de Fukushima, située à 250 kilomètres de Tokyo au Nord-Est du Japon, a été endommagée par le séisme. Hier, le système de refroidissement du réacteur n°1 est tombé en panne. Par surchauffe, une explosion s’est produite. Le toit et les murs du réacteur se sont effondrés.
Les habitants ont été évacués dans un périmètre de 20 kilomètres autour de la centrale. Les autorités affirment que la situation reste grave dans le complexe nucléaire, après l’annonce ce matin du risque d’explosion d’un second réacteur (le n°3). Actuellement, les autorités tentent de refroidir le réacteur concerné en utilisant de l’eau de mer.
Des conseils de sécurité ont été données aux habitants : se calfeutrer chez soi, mettre un linge mouillé sur ses voies respiratoires à l’extérieur, éviter d’exposer sa peau à l’air.
Le risque d’une catastrophe nucléaire est bien réel. Certains experts américains de l’atome évoquent sérieusement l’hypothèse d’un nouveau Tchernobyl. D’autre part, l’arrêt de 10 des cinquante réacteurs japonais risque d’entrainer d’importantes coupures d’électricité. Tokyo pourrait donc se retrouver en black-out, ce qui aurait des conséquences économiques gravissimes.
L’ambassade de France appelle les 9000 français expatriés au Japon à s’éloigner de la zone proche de la centrale, si ils en ont la possibilité. Une réplique de magnitude 7 devrait survenir dans les heures prochaines dans la région du Nord-Est. Le cas échéant, les autorités françaises conseillent aux français de suivre les consignes de sécurité données par le gouvernement japonais.
Le bilan humain s’est considérablement aggravé ce matin. Le chef de la police de la préfecture de Miyagi a annoncé la possibilité que les 10000 personnes disparues aient péri dans le tsunami. Parmi les français expatriés, 28 n’ont pas encore été joints par les autorités, qui a commencé son long travail de recensement. Selon le Quai d’Orsay, aucun réunionnais ne compterait parmi eux.