Plusieurs centaines de manifestants ont réclamé la libération des deux leaders de l’opposition en Iran, hier à Téhéran. Selon les sites de ces derniers, les autorités y ont riposté massivement et de façon violente.
Mardi 1er mars, une manifestation a été organisée à Téhéran dans le but de réclamer la libération de Moussavi et Karoubi, deux chefs de partis de l’opposition en Iran. Selon leurs proches, ils auraient été arrêtés lundi dernier après avoir été assignés à résidence depuis la semaine dernière.
D’après les sites qui appartiennent à ces deux leaders, les forces de l’ordre auraient utilisé des bombes lacrymogènes accompagnées d’« attaques massives et particulièrement violentes ». De nombreux manifestants auraient été arrêtés lors de ces heurts.
De leur côté, le gouvernement affirme que selon les informations qu’ils ont eu, tout s’est passé dans le calme dans chaque quartier de Téhéran. Cependant, aucune presse étrangère n’avait le droit de récolter des informations ou de prendre des photos lors de toute manifestation de l’opposition.
La justice iranienne a qualifié Moussavi et Karoubi de « traîtres » et tous ceux qui opteraient pour leur cause seront considérés comme contre-révolutionnaires, un statut passible de condamnations sévères en cas de manifestation.
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Pour Washington, l’arrestation de ces leaders de l’opposition est inacceptable. Une "atteinte à l’intégrité personnelle des plus hauts représentants de l’opposition démocratique en Iran", dixit le président du parlement européen Jerzy Buzek. La France quant à elle a réclamé la libération de Moussavi et de Karoubi. Alain Jupé, le nouveau chef de la diplomatie française, a qualifié de régime dictatorial la politique actuelle en Iran. Il fait appel au respect des droits de l’homme et de la démocratie.
En réponse à ces réactions, le gouvernement iranien a déclaré que "Ce sont des questions internes et aucun pays n’a le droit d’intervenir dans nos affaires intérieures".