Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté mercredi soir des sanctions supplémentaires contre le président autoproclamé ivoirien Laurent Gbagbo et son entourage.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’est réuni mercredi 30 mars dans la soirée, exige " la fin immédiate des violences contre les civils, y compris les femmes, les enfants et les personnes déplacées et appelle toutes les parties ivoiriennes à respecter la volonté du peuple et élection d'Alassane Dramane Ouattara comme président de la Côte d'Ivoire", indique la résolution 1975 adoptée par le Conseil.
Cette résolution, proposée par la France et le Nigéria, met en place une nouvelle batterie de sanctions ciblées contre Laurent Gbagbo et ses proches collaborateurs. Les mesures punitives portent notamment sur l'interdiction de voyage et le gel des biens. Sont concernés le président sortant Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo, ainsi que son conseiller Alcide Djedje et ses deux autres associés. Ces individus sont accusés de " bloquer la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire, entraver le travail de l'ONUCI et d'autres acteurs internationaux en Côte d'Ivoire et commettre des violations sérieuses des droits de l'homme et du droit humanitaire international".
La résolution de l’ONU appelle toutes les institutions publiques ivoiriennes, y compris l’armée, à "se rendre à l'autorité que le peuple ivoirien a donnée au président Alassane Dramane Ouattara".
Le Conseil de sécurité appelle aussi Laurent Gbagbo à accepter la solution proposée par les médiateurs de l'Union africaine, qui lui demandent de "s'effacer immédiatement".