Les fantasmes représentent toutes nos envies cachées et inavouées. Mais à quoi servent-ils ?
Tout le monde fantasme et chacun à sa manière. Mais quelle peut bien être l’utilité de cet imaginaire érotique ? Quelle place tient-il dans notre fonctionnement sexuel ? Une place très importante car les fantasmes sont loin d’être superflus ou gratuits. Ils ont plusieurs rôles essentiels à jouer…
Les fantasmes influencent avant tout sur nos désirs. En effet, quand on n’a pas ce que l’on désire, alors on fantasme. On invente le film de sa propre satisfaction en attendant sa réalisation. C’est très utile, car cela nous permet de mieux connaître nos désirs, de les visualiser et de penser au chemin pour y arriver. En se repassant ce film, on attise le désir en pensant au plaisir que l’on en retirera. Par exemple, vous pouvez penser à votre partenaire et au plaisir que vous pourrez partager en faisant l’amour. Bref, grâce aux fantasmes, vous pouvez éprouver du plaisir par anticipation de ce qui vous attend.
En outre, la routine et les soucis du quotidien causent souvent la perte du désir sexuel et c’est là qu’intervient les fantasmes. En effet, ils déclenchent le désir sexuel et intensifient le plaisir sexuel en évoquant nos pulsions inconscientes (voyeurisme, exhibitionnisme,
fétichisme…). Deux hommes rien que pour soi, un câlin torride dans un ascenseur avec un inconnu... Ces fantasmes, secrets ou non, boostent notre désir et enflamment nos étreintes.
Soft ou un peu plus hard, quelle que soit la nature du fantasme il n’y a pas à en rougir. Aucun fantasme n’est pervers, car dans l’imaginaire tout est permis. C’est un lieu qui ne connaît pas de limite, contrairement au réel. De plus, fantasmer sur une situation ne signifie pas pour autant vouloir la réaliser. On peut éprouver de l’excitation à la pensée d’un scénario tout en étant conscient que dans la réalité, celui-ci ne nous apporterait aucun plaisir, voir nous dégoûterait.
Et contrairement aux idées reçues, les fantasmes ne naissent pas par peur d’assumer ses désirs, ils ne traduisent pas notre nature profonde. Par exemple, ce n’est pas parce que l’on fantasme sur une relation homosexuelle que l’on est un homosexuel ou un bisexuel refoulé…
Faut-il absolument réaliser ses fantasmes ? Si vous en avez envie et surtout s’ils sont réalisables car les fantasmes pimentent notre quotidien. Toutefois, si vous devez vous forcer, si vous sentez au plus profond de vous-même que ce fantasme doit en rester un, alors ne le réaliser pas. L’erreur est de chercher à réaliser coûte que coûte un fantasme en pensant qu’il vous apportera l’épanouissement sexuel. Parfois, cela peut avoir l’effet inverse et créer un blocage.
Quant à savoir s’il faut avouer ses fantasmes à son partenaire, c’est certes un signe de complicité, mais chacun a aussi droit à son jardin secret. A vous de juger !