Au fond de la ravine de Bagatelle dans les hauts de Sainte-Marie, Jean-Jacques Silon cultive des plantes pei avec lesquelles ils fabriquent des tisanes. Des décoctions qui permettent de soigner et soulager de nombreux maux. Une demande a été déposée auprès de la pharmacopée de France pour que les vertus médicinales de ces plantes péi soient officiellement reconnues. A l’avenir, ces plantes pourraient donc être vendues dans toutes les pharmacies.
Jean-Jacques Silon, agriculteur et tisaneur à Sainte-Marie, observe et cultive ses plantes avec soin et passion. Dans son jardin, de nombreuses plantes pei aux vertus médicinales comme la fleur jaune. "Elle peut aider à la circulation, c’est aussi un anti-inflammatoire et elle peut aider les femmes au moment de la ménopause", explique le tisaneur.
Une plante péi aux multiples vertus médicinales que Jean-Jacques Silon tient à protéger et à valoriser. "Un bon tisaneur c’est quelqu’un qui plante", estime l’agriculteur.
Valoriser ces plantes cultivées à la Réunion, c’est également l’objectif de certains professionnels de la pharmacie. Une liste de 15 plantes pei a été déposée à la pharmacopée française, afin que leurs propriétés médicinales soient officiellement reconnues.
Pour cela, elles doivent remplir certaines conditions : "Ces plantes doivent être d’utilité publique, non toxiques", explique Claude Marodon, pharmacien et président de l’Apledom, l’association pour la promotion des plantes aromatiques et médicinales de la Réunion. Autre exigence : la production en cultures afin de ne pas nuire au développement durable.
Si cette demande est validée par la pharmacopée, ces plantes péi pourraient être vendues dans toutes les pharmacies de France avec des garanties pour les usagers. Cette reconnaissance constituerait un aboutissement pour un travail sur les plantes réunionnaises, démarré dans les années 40.