A la suite d’une opération courante, la jeune Aurélie a subi de multiples complications. Près d’un an après l’intervention, elle doit se rendre régulièrement à l’hôpital de Nice pour subir des soins. Installée à la Réunion, la mère de la jeune fille lui apporte un réconfort et un soutien indispensables pour qu’elle maintienne la tête hors de l’eau. Elle en veut aux équipes qui ont pris en charge sa fille à la Réunion et qui ont "gâché sa vie".
L’opération qui vise à soigner une appendicite est bénigne. Le 11 juin 2010, Aurélie, une jeune femme de 23 ans est opérée au centre hospitalier Félix Guyon. L’intervention se passe mal et la jeune femme se retrouve aujourd’hui avec deux plaies infectées au ventre, qui ne sont toujours pas refermées.
Depuis, Aurélie est hospitalisée tous les deux mois, pour retirer le pue, pratiquer des examens ou pour subir une énième opération chirurgicale. Après des études en hôtellerie à Plateau-Caillou, la réunionnaise était parti à Nice pour poursuivre sa formation. Aujourd’hui, du fait de sa santé défaillante, elle n’a pas d’autre choix que de faire une croix sur son projet professionnel.
Pour la maman d’Aurélie qui vit à la Réunion, cette épreuve est très douloureuse. Ghislaine soutient comme elle peut sa fille mais difficile d’admettre que son enfant affronte de telles difficultés. Pour elle, il n’y a aucun doute : Aurélie a bien été victime d’une erreur médicale. N’ayant plus confiance en les médecins de Bellepierre, la jeune femme se fait suivre à l’hôpital de l’Archet 2, à Nice.
L’affaire va être portée devant le tribunal administratif. Comme l’indique Maître Brigitte Hoarau, en charge du dossier, une demande de référé d’expertise devant le tribunal administratif de Saint-Denis sera effectuée, car il est "important que le préjudice qu’Aurélie a subi soit évalué et que la responsabilité de l’hôpital soit reconnue".
A tout juste 23 ans, Aurélie est réduite à s’alimenter avec de la poudre. Pour sa maman, son enfant "pleine de vie" est aujourd’hui "totalement handicapée". Si elle espère qu’un dédommagement sera obtenu par la jeune femme, sa mère considère que toute indemnité sera de toute façon une maigre compensation pour une vie gâchée.