Pour résorber le déficit du CHU de La Réunion, le directeur général Lionel Calange était l’invité du 19h d’Antenne Réunion ce mercredi pour faire le point sur les solutions possibles. Des solutions qui ne plaisent pas forcément aux représentants syndicaux. Ils évoquent de leur côté un manque de transparence, et souhaitent sensibiliser les 6 500 salariés.
"Il y a deux solutions : soit une suppression de poste, soit on joue sur l’effet prix en désindexant les primes illégalement indexées." Pour résorber le déficit du Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion, le directeur général Lionel Calange était l’invité du 19h d’Antenne Réunion ce mercredi 8 novembre pour faire le point sur les solutions possibles.
Des solutions qui n’ont pas manqué de faire réagir les organisations syndicales. Au sein de la CFDT, l’heure est à la concertation, comme l’explique Jean-Marc Vélia, secrétaire de la CFDT Félix Guyon.
"Le sujet étant trop grave, réagir chaudement est une erreur. Aujourd’hui, il est beaucoup plus conseillé de faire preuve de responsabilité et de réflexion. Ce CHU a plus de 6 500 salariés. Si les salariés ne prennent pas conscience de ce qui est en train de se passer, l’enjeu, et qu’ils ne se mobilisent pas, c’est eux qui vont positionner le curseur pour savoir où nous irons. Nous partenaires sociaux nous avons un rôle d’accompagnateur."
La plupart des syndicats reprochent à la direction un manque de transparence sur la situation réelle de l’hôpital.
"Nous n’avons pas les informations précises, nous devons aller les chercher. Hier, brusquement, parce que nous avons mis la pression sur la direction, on apprend qu’il y aura peut-être 70 licenciements, peut-être une mise sous tutelle, etc. Il faut réfléchir à tout ça, mais il faut mettre carte sur table et jouer franc-jeu avec nous. Le superbe outil qu’est le CHU ne doit pas se retrouver dans une situation catastrophique à cause de sa gestion et de sa gouvernance", souligne Catherine Gaud, porte-parole du syndicat la Fédération autonome de la fonction publique hospitalière.
L’intersyndicale, composée de la CFDT, CFTC, Force ouvrière, Sud santé, Unsa s’est réunie toute la journée afin de décider de la marche à suivre. Les représentants du personnel attendent également que l’Agence régionale de Santé (ARS) se positionne sur le dossier.