La nomination de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, en troisième position sur la liste du RN, est ternie par une plainte pour crimes contre l’humanité.
Le Rassemblement national voit son récent choix politique assombri : l’inclusion de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex (Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes), en troisième position sur sa liste pour les élections européennes, est désormais confrontée à une plainte pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture, initiée par La Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’association Utopia 56, révèlent franceinfo et Le Monde.
Selon ces organisations, sous la direction de Fabrice Leggeri, Frontex a transformé la Méditerranée en "la route migratoire la plus meurtrière au monde", relaie Le Figaro. "Pour affirmer le rôle de police de l’agence, son directeur a alors fait le choix d’une politique visant à faire obstacle, quel qu’en soit le prix - en vies humaines notamment - à l’entrée des personnes migrantes au sein de l’UE", continuent-elles. Utopia et LDH l’accusent aussi d’avoir "laissé se perpétuer des faits criminels".
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En dépit de tout cela…
Malgré ces accusations, le Rassemblement national maintient sa position dominante dans les sondages pour les élections européennes. M. Leggeri rejette les allégations comme des manœuvres politiques visant à discréditer le RN. Il utilise même la procédure judiciaire pour renforcer son message politique, affirmant que le RN est le seul à défendre le contrôle des frontières contre le terrorisme intellectuel de l’extrême gauche et des ONG. Marine Le Pen et d’autres membres du RN expriment leur soutien à Leggeri, le décrivant comme victime d’un harcèlement judiciaire pour avoir défendu le principe du contrôle des frontières.
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