Partie prenante de la rencontre entre le président sortant Marc Ravalomanana et son successeur Andry Rajoelina, la Commission de l’Océan Indien (COI) a réaffirmé dans un communiqué son soutien dans la résolution de la crise à Madagascar.
Principal hôte du face-à-face entre les deux dirigeants malgaches, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, le président seychellois James Michel, également président en exercice de la Commission de l’Océan Indien (COI), s’est réjoui d’avoir « apporté un soutien actif à cet exercice de médiation ».
En dépit de l’
échec des discussions, le président de la République des Seychelles s’est félicité d’une «
avancée significative dans le recherche d’une sortie de crise durable » à Madagascar. Alors que les deux principaux protagonistes de la crise malgache ne sont pas parvenus à aplanir leurs différends, la COI a renouvelé son soutien au processus de négociations en cours.
« Depuis le début de la crise, la COI s’est tenue aux côtés de Madagascar, en s’associant aux efforts de la Sadc, et en jouant son rôle d’organisation de proximité cimentée par les relations historiques et culturelle unissant les peuple de l’Indianocéanie », indique un communiqué publié jeudi par l’organisation régionale.
« La COI a soutenu ces initiatives parce qu’elles sont de nature à effectivement aider la population malgache mais aussi parce que le retour de la stabilité à Madagascar est crucial pour tous les pays de la région de l’Afrique australe, orientale, et de l’Océan Indien », poursuit le communiqué.
Lors du mini-sommet sur l’île Desroches, le président de la COI, entouré entre autres par le secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, a demandé aux deux rivaux malgaches « de tenir compte de la situation économique et sociale de Madagascar qui ne cesse de se dégrader et devient extrêmement pénible pour la population ».
Le chef de l’Etat seychellois a fait appel « à leur patriotisme et à leur courage politique… et à placer l’intérêt général avant leurs intérêts personnels et partisans ».
La rencontre des Seychelles a permis, pour la première fois, aux deux présidents malgaches de se parler « en tête-à-tête à huis clos », souligne le président James Michel, qui se montre optimiste pour la poursuite des pourparlers.
Aucun accord n’ayant été trouvé aux Seychelles, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina vont devoir se revoir dans les jours qui viennent avant le Sommet de la Sadc qui se tiendra du 17 au 18 août prochain à Maputo, au Mozambique.