Amman, qui a prévenu une riposte "terrible" répond au meurtre du pilote jordanien. Deux djihadistes dont Sajida Al-Richaoui une Irakienne réclamée par l’EI ont exécutés ce matin à l’aube.
A la guerre comme à la guerre, Amman ne reste pas les bras croisés après la mort du pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, annoncé comme brûlé vif ce mardi. Amman a procédé à l’exécution ce mercredi matin à l’aube de deux djihadistes dont l’irakienne, Sajida Al-Richaoui, emprisonnée dans le pays et réclamée par le groupe terroriste et un autre Irakien, Ziad Karbouli, un responsable d’Al-Qaïda.
Maaz Al-Kassasbeh en échange de la libération de l’irakienne
Âgée d’une quarantaine d’années, la "sœur emprisonnée" était condamnée à mort, en septembre 2006 pour des faits terroristes datant du 9 septembre 2005. Ce jour-là, une soixantaine de personnes sont décédées suite à trois attentats-suicides, perpétrés notamment par son mari, Ali Hussein Al-Chammari, dans trois hôtels d’Amman fréquentés par des diplomates, des expatriés et des touristes. L’Etat islamique avait déclaré, ces derniers jours, qu’il libèrerait Maaz Al-Kassasbeh en échange de la libération de l’irakienne. De son côté, la Jordanie exigeait des preuves de vie du pilote avant de céder à ce chantage. Après la diffusion mardi d’une vidéo montrant le pilote, capturé le 24 décembre, brûlé vif dans une cage, le royaume a mis en œuvre sa réponse "terrible".
Amman participe à la coalition internationale
Le roi Abdallah II de Jordanie a été reçu à la Maison Blanche mardi avant de rencontrer le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le vice-président Joe Biden. Amman participera à la coalition internationale contre le groupe djihadiste en Syrie et en Irak menée par Washington.
Par ailleurs, Barack Obama a condamné la "barbarie" de l’EI, mardi, alors que le premier ministre britannique David Cameron considère une nouvelle fois que ce groupe sunnite "est l’incarnation du mal".
Le président français François Hollande a quant à lui condamné un "assassinat barbare". Du côté des Nations unies, les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont fait une déclaration unanime en condamnant fermement un "acte haineux et lâche [qui] montre une nouvelle fois la brutalité" de l’EI, rapporte Le Monde.