Après l’arnaque du chèque "copié", les fraudes sur les véhicules d’occasion ne cessent d’augmenter. La vigilance est donc de mise contre les fraudes. Selon une enquête réalisée par la Répression des fraudes au niveau national : "sur un peu plus de 1400 établissements contrôlés en 2015, le taux d’infraction est proche des 50 %".
Des professionnels qui fraudent
Selon une enquête de la Direction Générale de la Concurrence, de la Communication et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), près de 50% des établissements qui commercialisent des voitures d’occasion commettent de nombreuses infractions, au détriment des acheteurs.
Sur 1471 établissements contrôlés en 2015 : "un taux d’anomalie de 47,11%" a été constaté.
Les fraudes les plus fréquentes sont : "l’étiquetage non conforme, l’absence d’informations précises, les tromperies sur les caractéristiques du véhicule (kilométrage, "premières mains"...)".
Tromperie sur les "premières mains"
Les concessionnaires mettent en avant des véhicules "premières mains" ; mention qui devrait concerner uniquement les véhicules neufs. Cette mention fait l’objet d’affichage frauduleux. Il semble que les professionnels de l’occasion estiment qu’une voiture n’ayant été immatriculée qu’une seule fois peut se voir afficher pareille mention.
La mise en place d’un système d’immatriculation des véhicules permet de contrer cette fraude. Un numéro définitif est attribué à un véhicule jusqu’à sa destruction. Il suffit aussi de vérifier l’historique de la voiture.
Des revendeurs qui négligent aussi de donner le procès verbal du contrôle technique lors d’une vente. Un document pourtant obligatoire avant le versement de l’acompte.
Fraude du kilométrage
La mention "premières mains" n’est pas la seule fraude qui se multiplie. Les professionnels réduiraient, volontairement, le kilométrage d’une voiture.
Deux faits réels permettent de réaliser l’ampleur de la fraude. Une casse aurait affiché 55 000 kilomètres lors d’une vente, alors que le kilométrage réel était de 347 000 kilomètres.
Du côté d’un professionnel, il aurait mis en valeur un véhicule en "bon état" avec un kilométrage de 165 000 kilomètres ; la voiture était en réalité accidentée, avec 335 000 kilomètres.
Des fraudes qui pourraient s’expliquer compte tenu du marché automobile d’occasion qui devient de plus en plus rentable. Le prix de ces véhicules est beaucoup plus attractif pour les Français qui se dirigent davantage vers l’occasion plutôt que le neuf. D’après la répression des fraudes, ce marché a représenté 5,62 millions de transactions en 2015 ! Les marchands et négociateurs indépendants feraient le plus d’infractions ; les professionnels se voient attribuer un manque de rigueur face aux fraudes.
Les fraudes se multiplient de plus en plus, avec un taux d’infractions de 20% en 2012 face à 47,1% en 2015. Des chiffres relevés uniquement en France métropolitaine par la Direction Générale de la Concurrence, de la Communication et de la Répression des Fraudes (DGCCRF).
Une fois encore : les consommateurs doivent être vigilants entre ce qui est affiché, et les caractéristiques réelles des véhicules d’occasion.