Les dégâts causés par les vents forts de Bejisa ne sont pas indemnisés dans le cadre du décret de catastrophe naturelle, une annonce qui provoque la colère des Réunionnais.
Ce sont les dégâts provoqués par les coulées de boue et les inondations liés au cyclone Bejisa qui seront indemnisés d’après l’arrêté de catastrophe naturelle qui ne concerne que 16 des 24 communes de l’île.
Pourtant, lors du passage de Bejisa, le vent était assez puissant pour que plusieurs toits s’envolent notamment à Saint-André, commune qui ne fait pas partie de celles en état de catastrophe naturelle.
Mais le vent ne soufflait pas assez fort pour que les dégâts qui y sont liés soient pris en compte par le décret de catastrophe naturelle. 178 km/h ont été enregistrés sur le site du Pas de Bellecombe par Météo France alors que des rafales de 250 km/h auraient été nécessaires pour que les dégâts liés aux vents forts soient pris en compte par Bejisa.
Plusieurs élus se sont élevés contre l’arrêté n’intégrant pas les dégradations provoquées par les vents forts. Parmi eux, la députée Ericka Bareigts qui assure : "le travail continue, il faut que le particularisme réunionnais soit pris en compte."
Certaines assurances ont décidé d’aménager les modalités d’indemnisations au cas par cas afin qu’un maximum de particuliers puissent en bénéficier. Pour les autres, il aurait fallu avoir souscrit à l’extension vents forts.
La Préfecture parle elle d’un décret provisoire et attend des données complémentaires qui pourront modifier cet arrêté de catastrophe naturelle comme la houle et les glissements de terrain. Mais le vent ne devrait toujours pas faire partie du décret, l’Etat assurant que la plupart des contrats d’assurances, les dégâts pour cause de tempête et donc de vents sont indemnisés.
Du côté de la mairie de Saint-Paul, que le vent ne soit pas pris en compte par le décret signifie que certaines personnes seront indemnisées a minima alors que l’arrêté de catastrophe naturelle permet d’élargir les aides financières.