L’île de Rodrigues a très durement été frappée par le passage du cyclone Amara. Entamé ce week end, le douloureux travail de reconstruction se poursuit sur l’archipel.
Le
cyclone tropical intense Amara, qui a touché terre samedi 21 décembre, a semé la dévastation à Rodrigues. Les dégâts sont considérables sur cet archipel, dont l’économie repose principalement sur l’agriculture et l’élevage.
« L’île est presque à genoux », relaie Le Défi Quotidien, évoquant de lourdes pertes dans les plantations rodriguaises, sans chiffrer son bilan. « Comme je suis l’un des principaux fournisseurs de miel sur Rodrigues, avec ce cyclone, nous ne pouvons espérer grand-chose. Il n’y a plus de fleurs pour que les abeilles butinent. Quant à mes légumes, c’est la catastrophe. Je ne sais pas encore pour mon bétail. Amara a été d’une rare violence et j’appréhende des pertes énormes », témoigne un agriculteur.
Balayés par le météore, de nombreux foyers se retrouvent également privés d’électricité. Et pour cause, des pylônes électriques se sont effondrés suite aux rafales de vent au plus fort de la tempête. C’est quasiment l’archipel entier qui est plongé dans le noir.
Dimanche après-midi, seuls 20 % des foyers étaient alimentés en électricité, et les autres devront attendre le mardi 24 décembre. « Vu que les dégâts sont énormes, ce n’est qu’à la veille de Noël que tous les foyers seront reconnectés au réseau du CEB », explique Saïd Nassir, le Divisional Commander de Rodrigues.
Afin de prêter main forte aux équipes d’intervention locales, un renfort venant de l’île Maurice, dont 25 techniciens et 20 membres de la SMF et du CEB, a été mobilisé aux quatre coins de l’archipel.
"Ce sont les rafales de vent qui ont le plus affecté Rodrigues. Il n’y a pas eu beaucoup de pluies. Mais ces rafales ont causé beaucoup de dégâts", affirme Désiré Madanamootoo, de la brigade des feux.
Côté humain, « Heureusement, nous n’avons eu aucun blessé. La police a dû intervenir surtout pour les déplacements des sinistrés. Nous n’avons pas eu à faire face à des situations majeures », souligne le surintendant de police Said Najeer. Officiellement, il y a eu quelque 60 sinistrés, qui ont tous été placés dans les centres de refuge.
Fermé provisoirement vendredi, l’aéroport de Rodrigues est par ailleurs de nouveau opérationnel depuis samedi soir.
A l’heure actuelle, Rodrigues tente de se remettre sur pied. Les autorités et les habitants poursuivent sans relâche le douloureux travail de reconstruction, qui était entamé dès dimanche. Ce lundi 23 décembre, « Rodrigues panse toujours ses plaies », relate Le Défi Quotidien.