Des chefs d’entreprise spécialisés dans le terrassement ont manifesté, cet après-midi, devant le Conseil régional, réclamant du travail pour assurer leur avenir. S’ils ne sont pas suivis, ils menacent de durcir le mouvement.
Cet après-midi, ils n’étaient que trois. Mais les terrassiers pourraient bien se démultiplier et faire des petits dans les prochains jours s’ils n’obtiennent pas satisfaction autrement dit la promesse d’un avenir meilleur.
Cela fait déjà deux ans qu’ils sont réellement sans gros chantier. Du coup, ils ont du mal à respirer financièrement.
Déjà au tout début de ce mois, une délégation du syndicat des terrassiers Vigilance Terrassiers de la Réunion (VTR) s’était déplacée au Conseil régional. Cet après-midi ils ont remis le couvert. Et visiblement ce sera ainsi voire pire tant qu’ils seront dans l’expectative.
Ils auraient même l’intention de durcir le mouvement en plus grand nombre car ils ont peur pour leur lendemain. Les travaux auxquels ils pouvaient s’attendre tardent à venir et qui plus est sans réelle promesse de réalisation. Ils soulèvent d’ailleurs la " mauvaise volonté " des élus et " les engagements non tenus " pour que les petites entreprises ne perdent pas pied.
Au début de ce mois de février, la réponse émanant de la Région avait été claire, elle l’est toujours d’ailleurs. Tant que les élections régionales ne seront pas passées, aucune décision concernant l’obtention de travaux au profit des terrassiers ne sera prise.
Les terrassiers attendent beaucoup de la Région puisqu’elle est le plus gros donneur d’ordres des grands travaux sur l’île, citons comme exemple la rocade du Tampon pour laquelle 110 millions d’euros seraient investis.
En attendant que les élections régionales soient terminées et qu’a fortiori la Région s’occupe du sort des terrassiers, ces derniers ne peuvent que manifester leur mécontentement devant les grilles de la Pyramide inversée au moyen de pelles mécaniques.
Ils veulent savoir quelle part la Région réservera-t-elle aux petites entreprises afin qu’elles ne meurent pas. Elles connaissent actuellement de grosses difficultés financières et ont même régulièrement la visite des huissiers.