La Réunion de nouveau sur le devant de la scène énergétique mondiale. Les américains viennent de décider la suspension à Hawaï, du projet d’énergie thermique des mers pour des raisons environnementales. La Réunion pourrait devenir pilote dans ce domaine.
C’est un coup de massue pour tout ceux qui fondent leur espoir dans le développement des centrales ETM, autrement dit qui utilisent l’énergie thermique des mers. La Réunion compte sur cette future centrale pour gérer son autonomie énergétique(voir article ici La Réunion et Tahiti comptent sur l’énergie de la mer), tout comme Hawaï et Tahiti.
Toutefois, le blog "les énergies de la mer" nous l’apprend. Hawaï appuie sur la pédale de frein. La raison : « les procédures mises en place par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)sont si "lourdes" qu’il sera impossible matériellement à la première centrale E.T.M. commerciale américaine de voir le jour avant au moins 2020 ».
Et c’est un problème d’environnement qui serait à la base du problème. La NOAA considère que le développement commercial de l’Energie Thermique des Mers entraînera des perturbations de l’environnement marin tout à fait nouvelles sur lesquelles l’administration avoue ne posséder aucun retour d’expérience préalable.
Voilà le problème. Le principe de l’ETM est d’exploiter la différence de température de l’eau entre la surface et les couches profondes des océans tropicaux (de l’ordre de 20°), pour produire de l’énergie. Seulement voilà le pompage de très grands volumes d’eau chaude en surface et le pompage de très grands volumes d’eau froide dans les profondeurs ainsi que leur rejet ultérieur après utilisation pourrait se traduire par un impact sur le biotope marin. La NOAA ajoute que le stress supplémentaire subi par ces mouvements d’eau pourrait être amplifié lors des rejets par l’usage de biocides et les différences de température des eaux.
Il manque bien sûr encore des informations. Quelles répercussions sur les œufs de poissons ou les autres micro organismes ? Mais la NOAA arrive tout de même à la conclusion qu’en terme de bénéfices/inconvénients, les bénéfices de l’utilisation de l’E.T.M. se révèlent toutefois supérieurs aux inconvénients.
Il faudra donc attendre 5 années avant d’avoir le go définitif, puis 5 encore pour construire l’usine pilote d’Hawaï. Ce pari sur 10 ans semble effrayer les investisseurs américains dans le climat actuel d’incertitude financière. Pourtant Hawaï, comme La Réunion doit absolument trouver une solution à la dépendance pétrolière de l’île.
Question : cette décision américaine va t’elle permettre à l’E.T.M. français, dont deux projets sont actuellement en cours d’évaluation à la Réunion et en Polynésie, de devenir des projets phare pour permettre à la France d’occuper une première place dans une des technologies d’énergies renouvelables marines les plus prometteuses. Il se pourrait bien que ce soit ce qui est entrain de se produire, l’usine pilote ETM implantée à la Réunion par DCNS étant prête à fonctionner à partir de 2014.
C’est un coup de massue pour tout ceux qui fondent leur espoir dans le développement des centrales ETM, autrement dit qui utilisent l’énergie thermique des mers. La Réunion compte sur cette future centrale pour gérer son autonomie énergétique(voir article ici La Réunion et Tahiti comptent sur l’énergie de la mer), tout comme Hawaï et Tahiti.
Toutefois, le blog "les énergies de la mer" nous l’apprend. Hawaï appuie sur la pédale de frein. La raison : « les procédures mises en place par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)sont si "lourdes" qu’il sera impossible matériellement à la première centrale E.T.M. commerciale américaine de voir le jour avant au moins 2020 ».
Et c’est un problème d’environnement qui serait à la base du problème. La NOAA considère que le développement commercial de l’Energie Thermique des Mers entraînera des perturbations de l’environnement marin tout à fait nouvelles sur lesquelles l’administration avoue ne posséder aucun retour d’expérience préalable.
Voilà le problème. Le principe de l’ETM est d’exploiter la différence de température de l’eau entre la surface et les couches profondes des océans tropicaux (de l’ordre de 20°), pour produire de l’énergie. Seulement voilà le pompage de très grands volumes d’eau chaude en surface et le pompage de très grands volumes d’eau froide dans les profondeurs ainsi que leur rejet ultérieur après utilisation pourrait se traduire par un impact sur le biotope marin. La NOAA ajoute que le stress supplémentaire subi par ces mouvements d’eau pourrait être amplifié lors des rejets par l’usage de biocides et les différences de température des eaux.
Il manque bien sûr encore des informations. Quelles répercussions sur les œufs de poissons ou les autres micro organismes ? Mais la NOAA arrive tout de même à la conclusion qu’en terme de bénéfices/inconvénients, les bénéfices de l’utilisation de l’E.T.M. se révèlent toutefois supérieurs aux inconvénients.
Il faudra donc attendre 5 années avant d’avoir le go définitif, puis 5 encore pour construire l’usine pilote d’Hawaï. Ce pari sur 10 ans semble effrayer les investisseurs américains dans le climat actuel d’incertitude financière. Pourtant Hawaï, comme La Réunion doit absolument trouver une solution à la dépendance pétrolière de l’île.
Question : cette décision américaine va t’elle permettre à l’E.T.M. français, dont deux projets sont actuellement en cours d’évaluation à la Réunion et en Polynésie, de devenir des projets phare pour permettre à la France d’occuper une première place dans une des technologies d’énergies renouvelables marines les plus prometteuses. Il se pourrait bien que ce soit ce qui est entrain de se produire, l’usine pilote ETM implantée à la Réunion par DCNS étant prête à fonctionner à partir de 2014.