Dans l’Aisne, une contrepartie au versement du RSA a été votée au Conseil départemental. D’aures départements pourraient s’engager dans cette démarche. Les réactions à La Réunion.
Effectuer jusqu’à 35 heures d’activités bénévoles par semaine pour les personnes percevant le Revenu de solidarité active (RSA) ? Une réalité pour les bénéficiaires qui habitent le département de l’Aisne (Hauts-de-France) en Métropole.
En effet, le mardi 25 juin, le Conseil départemental a voté pour la mise en place d’une contrepartie au versement du RSA. En clair, les 38 000 bénéficiaires que comptent le département sont désormais invités à réaliser jusqu’à 35 heures d’activités bénévoles par semaine.
En février dernier, Edouard Philippe avait évoqué l’idée lors d’un débat avec des élus locaux et des dirigeants de Petites et Moyennes Entreprises Plomordiern dans le Finistère sur ce sujet. À ce titre, Le président Les Républicains (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez avait proposé au Premier ministre que sa région soit pilote pour tester le programme de "type droits-devoirs" durant au moins deux ans.
La Réunion compte "plus de 97 000 familles bénéficiaires, soit environ 225 000 personnes qui bénéficient du RSA". Dans l’île, les réactions à une éventuelle contrepartie sont nombreuses.
Pour Estelle et pour Rosaire, c’est une bonne chose. "Donner une formation aux gens, ça serait mieux pour s’insérer dans la vie active."
"C’est une bonne chose qu’ils participent, car quelqu’un ne peut pas avoir de l’argent sans rien faire."
Jean-Claude est également pour cette mesure. Il n’hésite pas à faire un rapprochement avec le Revenu minimum d’insertion (RMI). "Je me rappelle du RMI à l’époque, tout le monde a oublié ce que c’était le « I ». On resté dans l’assistanat, c’est ça qui est dommage. Je dis pas que les bénéficiaires du RSA sont des tireurs au cul, l’assistanat c’est bien, mais on doit les accompagner."