Un rapport du WWF, intitulé « Planète Vivante 2012 » indique que les écosystèmes tropicaux ont enregistré une perte de 60% en moins de 40 ans.
A l’approche de la conférence sur le développement durable des Nations-Unies qui se tiendra à Rio de Janeiro en juin prochain, le WWF a publié une étude la plus complète sur la santé de la planète, basée sur l’Indice Planète Vivante (IPV). Cet indicateur qui suit plus de 9000 populations de plus de 2600 espèces révèle que la biodiversité a chuté de 30% depuis 1970. Celle des zones tropicales, les plus touchées, a baissé de 60% en moins de 40 ans. « La surconsommation des ressources naturelles entraîne d’énormes pressions sur notre planète et notre biodiversité et menace à la fois la sécurité, la santé et le bien-être des populations », souligne le document présenté hier dans les locaux de l’antenne du WWF à Antananarivo.
A Madagascar et dans la plupart de la zone Océan Indien, la déforestation constitue la principale cause de ce déclin, explique Richard Hughes, le représentant régional de WWF dans la Grande île. Raison pour laquelle cet organisme a décidé de travailler de concert avec les communautés de base afin de conserver durablement les ressources naturelles dont dispose Madagascar.
« WWF propose actuellement un système de gestion durable des terres afin d’en obtenir une utilisation rationnelle sensée », a rappelé Nanie Ratsifandrihamanana, Directrice de la Conservation auprès de WWF Madagascar et dans l’Océan Indien Occidental.
Selon le site adesolaire.org, 200’000 hectares de forêt disparaissent chaque année à Madagascar et 90 % de la forêt primitive ont été déjà malheureusement déboisés principalement au profit des cultures vivrières.
Ce rapport souligne par ailleurs que l’urbanisation galopante figure également parmi les facteurs qui entrainent la surconsommation des ressources naturelles de la planète Terre. « En 2050, deux personnes sur trois vivront en ville. Il devient encore plus nécessaire de trouver de nouvelles façons de mieux gérer les ressources naturelles », soutient le document en avançant quelques solutions qui pourraient servir à limiter les dégâts.
Entre autres, l’amélioration de nos habitudes de consommation, la valorisation de notre capital naturel et la mise en œuvre de cadres juridiques et politiques qui garantiront l’accès équitable à la nourriture, à l’eau potable et à l’énergie renouvelable pour tous.
A noter que Madagascar participera à la Conférence des Nations Unies pour le développement durable à Rio de Janeiro en juin prochain.
Sources : wwf.fr - matv.mg