Le collectif d’organisations syndicales, politiques et culturelles, LKP, en Guadeloupe qui a appelé à une grève générale illimitée à compter d’hier pour dénoncer la vie chère, entend réunir le maximum de manifestants ce vendredi devant son quartier général.
Malgré un début assez chaotique (selon la préfecture locale), les dirigeants du LKP sont déterminés à "amplifier la mobilisation" contre la vie chère en Guadeloupe et ont appelé hier soir à un "rassemblement" pour cet après-midi à Pointe-à-Pitre.
Selon une source citée par Le Point, le mouvement a été peu suivi hier. Le LKP n’aurait réussi qu’à rassembler quelque 300 manifestants devant son QG. Elie Domota, porte-parole et leader du collectif, indiquait un peu plus tard dans la soirée que "les travailleurs ont été appelés à former des piquets de grève dans leurs entreprises".
De son côté, la préfecture soutient que 4 à 5% des salariés du Pôle-emploi ont observé une grève jeudi 10 mai et que l’agence de Pointe-à-Pitre était la seule à avoir fermé. Dans l’éducation nationale, les grévistes ne représentaient que 3,9% des agents, 2,6% pour la Direction des finances publiques, 1,3% à La Poste et "0 ou moins de 1% au CHU de Pointe-à-Pitre, à EDF, à l’aéroport et au port".
La présence massive de gendarmes mobiles dans plusieurs points routiers stratégiques de la région de Pointe-à-Pitre, et notamment aux entrées de la zone industrialo-commerciale de Jarry explique probablement la faible affluence d’hier.
Ce nouvel appel à la mobilisation sociale du LKP intervient trois ans après celle de mars 2009 qui avait perduré 44 jours et s’est soldée par la signature de l’accord Bino. Un document qui prévoyait entre autres une prime de 200 euros pour les salariés, et la baisse des prix des produits de première nécessité.