Le président de la République élu le 6 mai a appelé les Français à l’aider à mettre en place une majorité "large, solide et loyale" au Parlement.
Dans un discours prononcé à la Mutualité, à Paris, François Hollande n’a pas caché son ambition de mettre en place une majorité "large, solide et loyale" à l’issue des élections législatives des 10 et 17 juin.
"C’est un vote de cohérence qui doit être fait, la majorité doit être large, solide et loyale pour soutenir le gouvernement mais pas seulement : pour prendre des initiatives et rehausser le rôle du Parlement avec des institutions qui seront rénovées", déclare-t-il lundi 14 mai à l’occasion du conseil national du Parti socialiste.
"Vous connaissez l’enjeu, il est simple : la constitution d’une majorité présidentielle pour permettre le changement que les Français ont voulu le 6 mai", insiste François Hollande.
Devant ses collègues socialistes, le nouveau chef de l’Etat a tenu à exprimer sa "gratitude" et sa "reconnaissance" aux militants du PS pour la campagne "très belle que nous avons vécue les uns et les autres, et que le peuple français nous a permis de conclure de manière admirable".
Revenant sur son élection à la présidence, François Hollande affirme sur un trait d’humour : "C’est une lourde responsabilité qui m’a été confiée, dans un contexte d’une exceptionnelle gravité. (...) Mais ne soyez pas à ce point... arrêtés ! Vous l’avez voulu ! Vous l’avez décidé !".
"Le plus dur commence, nous dit-on", mais "si ce qui nous attend n’était pas dur, nous n’aurions pas gagné l’élection présidentielle ! C’est parce que c’est difficile que les Français se sont tournés vers nous", poursuit-il sous une salve d’applaudissements.
Dans le ravissement général, le nouveau président de la République conclut : "Vous me manquerez sûrement, mais moi je ne dois en aucun cas manquer à la France". Avant de quitter sa famille PS, François Hollande précise qu’il s’absente pour "cinq ans... au moins".