À peine investi, le chef de l’État français a abordé la question de la relance européenne avec la chancelière allemande, Angela Merkel.
Hier, François Hollande est arrivé en retard à Berlin. Et pour cause : son avion a été touché par la foudre ! Contraint de retourner se poser à Villacoublay, le président de la République s’est donc fait attendre à Berlin pour son premier rendez-vous avec la chancelière allemande, Angela Merkel.
Tout comme son prédécesseur il y a cinq ans, François Hollande a souhaité rencontrer Angela Merkel le jour de son investiture afin de souligner l’importance symbolique et l’enjeu du couple franco-allemand.
Accueilli par sur le perron de la Chancellerie par Angela Merkel, François Hollande est apparu un peu raide : ils n’ont échangé qu’une poignée de main et non pas une accolade, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en 2007.
Pour rappel : la chancelière n’a pas souhaité rencontrer le candidat socialiste durant la campagne pour marquer sa défiance vis-à-vis d’une renégociation du pacte de stabilité budgétaire. Ce sujet crucial était bien évidemment au centre de cette rencontre. « J’ai dit dans la campagne, je le répète encore aujourd’hui, que je voulais renégocier le traité pour intégrer une dimension de croissance », a souligné François Hollande.
Mais l’heure n’était pas au règlement des problèmes de fond mardi 15 mai. « Cette réunion avait pour vocation de mieux nous connaître, établir une relation, fixer une méthode de travail », a conclu le président français.
Lors de la conférence de presse tenue par Angela Merkel et François Hollande, ils ont tenu deux insister sur leur convergence de vues concernant la crise grecque."Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro", a déclaré Angela Merkel. "Je souhaite, comme Mme Merkel, que la Grèce reste dans la zone euro", a renchéri François Hollande. Tous deux se sont dits prêts à réfléchir à de nouvelles "mesures de croissance" pour aider la Grèce, en plein chaos politique.
Quelques points de désaccord sont toutefois apparus lors de cette première rencontre.
François Hollande s’est notamment dit "prêt à tout mettre sur la table lors du conseil européen (prévu le 23 mai), y compris les euros bonds".
Angela Merkel a assuré qu’il y avait "des points d’accord" avec le président français Hollande sur la croissance, reconnaissant qu’il s’agissait d’un "concept général" qui pouvait recouvrir différents types de mesures.
Une chose est sure : "cette rencontre vise à lancer un message d’unité même si dans les faits les positions restent encore assez distantes" explique Le Monde.
« Je suis pour le sérieux budgétaire et cela veut dire être pour la croissance car sans croissance quelque soient les efforts fournis nous n’atteindrons pas nos objectifs » a insisté le président français.