Le mercredi 21 septembre, au moins 1 341 personnes ont été arrêtées en Russie pendant des manifestations improvisées contre la mobilisation partielle pour l’offensive en Ukraine, annoncée par Vladimir Poutine.
Dans la matinée du mercredi, Vladimir Poutine a décrété une mobilisation partielle des réservistes russes en marge de la guerre en Ukraine. Le président russe avait aussi assuré être prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal contre l’Occident.
L’ONG russe OVD, qui suit les manifestations et fait le décompte des arrestations, précise que les manifestations se sont déroulées dans au moins 38 villes russes après ces déclarations. Des journalistes français à Moscou ont notamment observé au moins 50 interpellations sur l’une des artères principales de la capitale russe. À Saint-Pétersbourg, un bus entier a été arrêté par les autorités. En somme, au moins 1 341 individus ont été arrêtés.
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"Tout le monde a peur. Je suis pour la paix et je ne veux pas avoir à tirer. Mais c’est très dangereux de sortir maintenant, sinon il y aurait eu beaucoup plus de gens", a affirmé pour sa part Vassili Fedorov, un étudiant manifestant à Moscou. Alexeï Zavarki, 60 ans, regrette pour sa part la réponse immédiate de la police aux rassemblements. "Je suis venu participer, mais il semblerait qu’ils ont déjà embarqué tout le monde", a-t-il lancé. Dans des propos relayés par les médias comme France 24, le sexagénaire a ajouté : "je ne sais pas où nous allons, ce régime a signé son arrêt de mort, détruit la jeunesse".
Les médias ont aussi noté par exemple un autre manifestant qui criait en direction de la police : "pourquoi servez-vous Poutine ? Un homme assis sur son trône depuis vingt ans !"… "J’ai peur pour moi, pour mon frère qui a 25 ans et qui a fait son service militaire. Il peut être appelé", a pleuré de son côté une étudiante…
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