Dans une tribune publiée dans le "Journal du dimanche", près de 180 scientifiques ont demandé aux vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) "d’interdire les méthodes de pêche destructrices et les activités industrielles dans les aires marines protégées."
Cet appel des scientifiques intervient alors que la présentation par la Commission du ’plan d’action pour les océans’ est attendue depuis mars dernier. Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche, quelque 180 scientifiques du monde entier ont signé un appel adressé à l’Union européenne. Dans la missive, "ils demandent aux vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) d’interdire les méthodes de pêche destructrices et les activités industrielles dans les aires marines protégées". Les experts ont souligné que l’UE gouverne la plus grande zone maritime au monde. Elle doit donc montrer l’exemple en interdisant le chalutage de fond dans son réseau d’aires marines prétendument protégées, ont-ils souligné.
Pour Claire Nouvian, directrice de l’association Bloom, "certaines méthodes de pêche délogent le carbone stocké dans les sédiments marins". Elle a cité comme exemple le fait de chaluter. Un filet lesté racle le fond et attrape tous les animaux sans sélection tout en détruisant les écosystèmes marins et mettant en péril leur capacité d’absorption, a-t-elle détaillé. En conséquence, l’"urgence parmi les urgences est donc d’avoir des zones où on laisse la nature se régénérer, via des aires marines protégées réellement protégées", a-t-elle noté.
Lire toute l’actualité en Europe