Pour expliquer cette baisse de popularité du président Emmanuel Macron, Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop évoque un effet déceptif de la politique menée par le chef de l’Etat. Parmi les personnes interrogées, seuls 44% sont satisfaites de son action.
En un mois, le président de la République a vu sa côte de popularité chuter de 6 points. Tel est le résultat du baromètre mensuel établi par l’IFOP. Alors qu’il a encore récolté un 50% de satisfaits en janvier, le chef de l’Etat se trouve aujourd’hui à 44%. Le Premier ministre a également perdu un peu de sa confiance auprès des Français en passant de 49% à 46% en un mois. Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop parle d’un coup d’arrêt pour le couple exécutif. Sur la moyenne des sept baromètres suivis par l’Ifop, Emmanuel Macron enregistre une moyenne de 41,25% d’opinions favorables en février, soit une perte d’un peu plus de 5 points en moyenne.
La popularité d’Emmanuel Macron a surtout baissé dans la catégorie des classes moyennes avec une perte de 17 points chez les professions intermédiaires. Une forte baisse a été en outre enregistrée chez les retraités et ceux qui s’apprêtent à le devenir. Ces derniers contestent surtout l’augmentation de la CSG sur leurs revenus à la fin du mois de janvier, et s’inquiètent de leur pouvoir d’achat. A ce sujet, "il y a un effet déceptif de la politique menée, avec un décalage entre le discours de Macron et la promesse d’augmenter le pouvoir d’achat, d’une part, et les effets réels de sa politique, d’autre part. Par ailleurs, on perçoit des premières critiques sur le réel changement du pays", a détaillé Frédéric Dabi dans les colonnes du Journal du dimanche ce samedi.
Malgré cette chute importante, Emmanuel Macron fait encore mieux que ses prédécesseurs à la même époque dans leur quinquennat. En effet, il a devancé Nicolas Sarkozy, qui, en février 2008, était à 38% de popularité. François Hollande, au même moment en 2013, avait seulement 37% de satisfaits.