À Rafah, une ville palestinienne située dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, des femmes donnent naissance dans des conditions sanitaires précaires. Parfois, elles doivent patienter durant des heures sous des tentes.
Les pourparlers entre Israël et le Hamas sont actuellement dans l’impasse, malgré les efforts des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar. La situation conflictuelle persiste dans la bande de Gaza, et le sud de cette enclave, situé près de la frontière avec l’Égypte, est devenu un vaste camp de déplacés où la vie continue tant bien que mal, même en dépit des combats à proximité. Sous des tentes de fortune à Rafah, des femmes mettent au monde leur bébé dans des conditions sanitaires déplorables.
"Certaines femmes accouchent dans la rue et celles qui sont admises accouchent par terre dans les couloirs de l’hôpital", selon le Dr Haidar Abu Sneymeh. D’après le médecin, les mères sont obligées de quitter leur tente juste après l’accouchement. "Même celles qui ont subi une césarienne doivent partir au bout de dix ou douze heures maximum", regrette-t-il.
D’après les données des Nations Unies, la guerre a entraîné le déplacement de 1,7 million de Gazaouis, et 60 % d’entre eux sont concentrés à Rafah. La population continue d’augmenter quotidiennement à Khan Younes en raison de l’escalade du conflit. Sur place, il n’y a qu’une maternité, la seule de la région. Elle est gérée par le docteur Haidar Abu Sneymeh.