C’est la dernière affaire jugée en comparution immédiate, ce lundi 17 octobre, au tribunal judiciaire de Champ Fleuri. Michaël est arrêté pour conduite sans permis, alcoolisé et des traces de stupéfiants sont relevées dans ses urines. Il encourt jusqu’à 10 ans de prison ferme.
Michaël a 46 ans et a quasiment passé toute sa vie derrière les barreaux. En février 2022, il sort à nouveau de prison. Il retrouve ses amis, mais n’a pas de domicile fixe. Alors, sans vrai projet de réinsertion, il erre à droite à gauche.
Vendredi dernier, le 14 octobre, il est arrêté par les forces de l’ordre à 10h00. Il conduit sans permis un véhicule donné par un ami. Il est alcoolisé, sous l’emprise de stupéfiants dont du cannabis et des méthamphétamines. “Je fume parfois avec des camarades des trucs, mais je ne sais pas ce qu’il y a dedans”, a-t-il expliqué pendant sa garde à vue. On apprend au cours de l’audience qu’il consomme majoritairement de l’artane surnommée “l’ecstasy des pauvres.”
Avec son parcours pénal, quelle peine serait la plus adéquate pour Michaël ? La procureure, pendant son réquisitoire, évoque une réinsertion compliquée, un prévenu dans un “engrenage manifeste, et la prison qui n’aurait pas beaucoup d’intérêt.” Elle propose alors un an de prison dont six mois ferme avec un accompagnement à la sortie.
Son avocat plaide en faveur de cette réquisition : “la prison ferme n’a aucun effet, donc il faut l’accompagner et l’aider.”
Après délibérations, il sera finalement condamné à six mois de prison ferme et du sursis probatoire pour tenter une réinsertion et éviter de commettre une nouvelle infraction à sa sortie
Carla Bucero Lanzi