Ce mercredi 14 septembre, Marcel* comparaissait devant le juge pour des violences envers son ex-épouse. En état d’ébriété le jour de l’agression, il dit ne plus se souvenir de son geste.
Il est 16h40, lundi 15 août, lorsque les policiers interviennent au domicile d’un couple de Saint-Denis, suite à un appel de détresse émis par l’épouse. Son mari, alcoolisé, la frappe avec un gratte-dos et il lui donne des coups de pied. “Les coups sont si forts que le bâton s’est cassé”, précise le juge au cours de sa comparution. En effet, ce mercredi 14 septembre, c’est devant la justice que le couple se retrouve.
Alors qu’officiellement le couple est séparé depuis trois ans, la victime à la barre indique :“nous nous remettons régulièrement ensemble.” Alors, les anciens époux se revoient malgré une première interdiction pour Marcel* d’approcher le domicile conjugal.
Son ex-femme avoue avoir eu très peur le 15 août dernier. Elle évoque devant le juge : “J’ai décidé de retirer ma plainte. Je veux que mon mari rentre à la maison et que je prenne soin de lui.” Le magistrat interroge l’accusé sur la fréquence la violence au sein du foyer, il affirme : “C’est rare qu’elle prenne des coups.”
Se faire soigner, c’est ce que plaide son avocate : “Monsieur est handicapé à 80%. Il n’avait peut-être pas compris qu’il ne pouvait plus aller chez madame. Il n’a pas d’autre logement et a besoin de soins pour régler ses problèmes d’addiction à l’alcool.”
Finalement, Marcel* sera condamné à deux ans de prison avec sursis, à une obligation de se faire soigner et de suivre un stage de responsabilisation sur les violences conjugales. Sans cela, il devra effectuer de la prison ferme.
Carla Bucero Lanzi