Mardi 21 juin, Endemol et la société Miss ont comparu devant le conseil des prud’hommes de Bobigny suite à une plainte de l’association ‘Osez le féminisme’. Elle les accuse de pratiques contraires au droit du travail.
‘Osez le féminisme’ estime que les pratiques de Miss France sont discriminantes et contraires au droit du travail. Endemol France, organisateur de l’élection Miss France jusqu’à l’an dernier, et la société Miss France, ayant pris le relais, comparaissaient mardi devant le conseil des prud’hommes de Bobigny, après avoir été saisi par l’association en octobre 2021.
Trois autres plaintes se sont ajoutées à celle du groupe féministe. Ces femmes, qui se présentent donc en tant que personnes physiques, estiment avoir été discriminées parce qu’elles n’avaient pas pu candidater en raison de plusieurs critères imposés pour pouvoir briguer la couronne de Miss France.
La société Miss France d’Alexia Laroche-Joubert juge que les élections, peu importe leur nature, ne sont soumises au Code du travail. Dans des propos rapportés par 20 Minutes, Stéphanie Dumas, l’avocate de la firme et d’Endemol développe : "on peut prendre l’exemple du président de la République. Il est soumis à un critère discriminatoire qui est qu’il doit être de nationalité française". Selon elle, "les sénateurs, eux, doivent avoir plus de 24 ans. Quant aux députés, ils doivent obligatoirement résider dans leur circonscription".
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‘Osez le féminisme’ se bat également pour l’instauration d’un contrat de travail pour les candidates, dès la première étape, lors de l’élection locale. "Une candidature à Miss France est une offre d’emploi puisqu’elle peut aboutir à un contrat en CDD pour le poste ‘Miss France’ pendant une année", a expliqué Me Violaine de Filippis-Abate, l’avocate de l’une des plaignantes. Elle estime qu’une "Miss rentre dans un cercle de mise à disposition d’elle-même" dès la première élection.
Toutefois, lors de la cérémonie de Miss France 2022 (décembre 2021) la société organisatrice avait fait signer, pour la première fois, un contrat de travail sur 3 jours, soit 2 jours de répétitions et 1 jour de cérémonie, pour les candidates.
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