Pour la première fois, plus de 13 000 détenus sont inscrits pour voter à l’élection présidentielle en prison. En 2017, seulement 2 % de la population carcérale avait voté lors de la présidentielle, mais à ce moment-là, il n’était pas encore possible de voter par correspondance.
En France, les détenus peuvent voter au sein même de la prison. Cette modalité de vote dite "par correspondance" existe depuis 2019, mais c’est la première fois qu’elle est appliquée pour la présidentielle. Le ministère de la Justice a affirmé, jeudi, que 13 672 détenus sur plus de 70 000 se sont inscrits pour cette option.
Le premier tour se tiendra dimanche 10 avril, mais les opérations de vote sont organisées toute la semaine, jusqu’à samedi, dans certaines des 188 prisons en France. Les bulletins seront ensuite acheminés au ministère de la Justice, dans le 1er arrondissement de Paris, pour le dépouillement.
Seulement deux possibilités s’offraient aux détenus pour exercer leur droit avant que cette modalité de vote par correspondance ne soit introduite. Ils pouvaient obtenir une permission de sortie pour se rendre aux urnes ou trouver un mandataire inscrit dans la même commune.
Certains prisonniers optent toujours pour ces deux modalités pour les élections des 10 et 24 avril. Selon les données rapportées par Le Parisien, 768 détenus ont demandé à voter par procuration tandis que 1 314 ont fait une demande de permission de sortie. Lors de la présidentielle de 2017, environ 2 % de la population carcérale a voté.
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