D’après un rapport confidentiel de l’ONU, les talibans ont réalisé des "visites ciblées porte-à-porte" pour traquer les Afghans qui ont aidé les Américains.
A leur arrivée au pouvoir en Afghanistan, les talibans ont promis de ne pas chercher à se venger de leurs opposants. Pourtant, un rapport des Nations unies, rédigé par un groupe d’experts d’évaluation des risques, a affirmé le contraire. Effectivement, ce rapport, cité par le journal Le Parisien note que les talibans ont leur possession des "listes prioritaires" d’individus qu’ils souhaitent interpeller.
Le document mentionne que ceux qui occupaient des postes à responsabilité au sein des forces armées afghanes, de la police et des unités de renseignements sont les plus à risque.
Pour pouvoir arrêter ces individus, les talibans ont réalisé des "visites ciblées porte-à-porte" chez eux ainsi que chez les membres de leur famille. Par ailleurs, ils ont instauré des points de contrôle à Kaboul afin de filtrer toutes les personnes voulant se rendre à l’aéroport.
Selon Christian Nellemann, directeur de ce groupe d’experts de l’ONU, les talibans ciblent et punissent les familles de ceux qui refusent de se rendre d’après la charia. "Nous nous attendons à ce que les individus ayant travaillé pour les forces américaines et de l’Otan et leurs alliés, ainsi que les membres de leurs familles, soient menacés de torture et d’exécutions", a-t-il expliqué.
Plusieurs journalistes sont parmi les personnes recherchées par les talibans. Ces derniers ont traqué un reporter travaillant pour un média allemand, et ils ont tué par balle un membre de sa famille et ont blessé un autre, selon une radio allemande.
L’identité du journaliste ciblé n’a pas été indiquée, mais il est désormais installé en Allemagne, et de nombreux membres de sa famille ont pu prendre la fuite in extremis.
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