Peur de mourir ou envie de voyager, les adolescents réunionnais s’interrogent sur les conséquences de se faire vacciner contre la Covid-19. Si la vaccination est pour l’heure ouverte à toutes les personnes majeures vivant à La Réunion, la possibilité de vacciner les plus de 12 ans est déjà présente aux États-Unis.
Depuis le 14 mai, la vaccination contre la Covid-19 est ouverte à toutes les personnes majeures vivant à La Réunion.
Alors qu’aux États-Unis, les Américains âgés de minimum 12 ans peuvent aller se faire vacciner, beaucoup s’interrogent sur un élargissement de la vaccination pour les adolescents français. Si cette mesure devait se mettre en place, la jeunesse réunionnaise serait-elle partante à y adhérer ?
Interrogés par LINFO.re, trois jeunes du Lycée BoisJoly Potier refusent pour le moment l’idée de se faire vacciner par "peur de mourir ou d’avoir d’autres maladies".
Une autre de la même salle de classe pense le faire pour "pouvoir voyager" grâce au "vaccin Pfizer".
Selon un sondage organisé par la rédaction, la vaccination chez les jeunes est loin de faire l’unanimité. À la question, "êtes-vous pour la vaccination des adolescents ?", 31% ont voté "Oui", 65% ont voté "Non" tandis que 4% des jeunes ont voté "Sans opinion".
Une lycéenne a avoué être pour la vaccination mais précise tout de même la place importante qu’occupent les parents sur cette question. "Je pense que c’est une bonne idée mais ce n’est pas vraiment nous qui décidons. Ce sont les parents. Ils ne veulent pas que je me fasse vacciner".
Au-delà d’une adhésion incertaine de la jeunesse pour la vaccination contre la Covid-19, certains parents s’interrogent sur la réelle nécessité de vacciner leur enfant.
Contactée par LINFO.re, une mère de famille a fait part de sa crainte sur la possibilité de faire vacciner les enfants. "Ma fille est trop jeune. On ne sait pas quelles peuvent être les conséquences des effets secondaires du vaccin sur le long terme. C’est ce qui s’est passé pour le vaccin contre l’hépatite B !"
À contrario de cette mère de famille, un pédiatre estime pourtant que la vaccination ouverte pour les moins de 18 ans est une suite logique dans la lutte contre la pandémie de coronavirus.
En effet, le médecin rappelle que les enfants développent moins de formes graves et ajoute : "Il ne s’agit pas de vacciner les enfants contre ce risque, il s’agit de simplement d’empêcher le développement du virus".