Enrique Tarrio, leader de la milice d’extrême droite "Proud Boys", a été visé par un mandat d’arrêt avant son interpellation, lundi 4 janvier, à Washington.
La chaîne France Info rapporte que le leader de la milice d’extrême droite "Proud Boys", Enrique Tarrio, a été arrêté à Washington, (Etats-Unis), lundi 4 janvier.
Le milicien, âgé de 36 ans venait d’arriver de Floride. Il a été visé par un mandat d’arrêt en ayant participé à la destruction d’une bannière "Black Lives Matter" appartenant à une église, lors d’un rassemblement mi-décembre. Il a été ainsi inculpé pour destruction de biens de l’église méthodiste Asbury United, dont les fidèles sont principalement afro-américains. Il est également accusé d’avoir été interpellé en possession de deux illégaux chargeurs d’arme à feu, haute capacité, selon la police.
Avec d’autres membres des "Proud Boys", Enrique Tarrio est aussi accusé d’avoir déchiré et brûlé la bannière d’une autre église principalement afro-américaine, la Métropolitan. Lors de la manifestation du 12 décembre, plusieurs personnes ont été poignardées et des dizaines d’autres arrêtées.
"Le comportement des ’Proud Boys’ à Washington D. C. le 12 décembre 2020 représente un nouveau et dangereux chapitre dans la longue et horrible histoire de la violence exercée par des foules de suprémacistes blancs contre des lieux de culte noirs", a indiqué l’église dans sa plainte.
Cette interpellation a eu lieu deux jours avant une manifestation contre la certification de l’élection de Joe Biden comme prochain président des Etats-Unis. Cet événement est organisé en soutien à Donald Trump qui continue d’affirmer qu’il a remporté l’élection du 3 novembre. Le président sortant refuse toujours de reconnaître sa défaite.
Les forces policières du Washington ont indiqué craindre des violences, surtout de la part de groupes comme les "Proud Boys", durant ces journées de mobilisation. Elles ont ainsi averti que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées. D’ailleurs, Muriel Bowser, la maire de la capitale, a prévenu que la ville ne laissera personne inciter à la violence ou intimider les habitants.
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