La pandémie mondiale a déclenché une crise sanitaire dont les conséquences sur le monde de la culture sont très impactantes. A la Réunion, les artistes patissent du manque d’exposition et de la limitation des moyens à leur disposition. Face à ce, un fonds d’urgence a été mis en place par la SACEM et les organisateurs et producteurs s’adaptent.
La pandémie mondiale pèse lourd sur les artsites locaux. Suite aux restrictions sanitaires, nombreuses sont les représentations ou les projets qui n’ont pu aboutir en 2020. Cette période de vaches maigres n’empêche pas les artistes péï de revoir leurs projets.
"Aurus" remonte tout juste sur scène après une année noire où le chanteur a été obligé de repousser la sortie de son album. Un soulagement, mais cela ne compense pas les pertes de 2020. "On avait pas mal de tournées prévues en métropole ou en Afrique mais malheureusement, encore aujourd’hui, on a aucune certitude sur l’avenir" fait valoir l’artiste.
Le monde culturel dépend de l’évolution de la crise et des mesures sanitaires restrictives qui en découlent. "L’inconvénient c’est qu’on est sur des jauges réduites, donc il y a un manque à gagner pour les salles de spectacles ainsi que pour la régie et les artistes." retrace une gérante de salle de concert.
Les cachets des artistes sont également impactés, et les musiciens, faute de moyens suffisant, doivent désormais se contenter de produire des "OP" ou des "singles" plutôt que des albums complets.
Créé pendant le confinement, le mouvement inter-culturel et solidaire réunit différents acteurs de la culture comme des directeurs de salles, des artistes ou encore des institutions pour co-construire une politique culturelle plus juste. La SACEM de la Réunion, qui récolte et redistribue les droits d’auteurs aux artistes, enregistre des pertes de 600 000 euros sur les collectes de 2020.
Face à la crise sanitaire, la SACEM a toutefois mis en place un fond d’urgence. "Les artistes peuvent bénéficier d’une aide qui va de 300 euros à 5 000 euros" explique Pierre Shott, délégué régional de la SACEM à la Réunion.
Une rémunération spéciale pour les "Livestream" est également distribuée aux artistes qui se produisent d’une manière dématérialisée. Un moyen pour les artistes de continuer à se produire et de donner un peu de souffle à la culture réunionnaise.