Les médias et les ressources humanitaires sont concentrés sur l’Ukraine, qui est en conflit avec la Russie depuis plus d’un an. Pendant ce temps, les pays pauvres se retrouvent négligés et confrontés à un manque de financement. Des ONG sont obligées de suspendre leurs actions dans d’autres pays, car l’Ukraine accapare les aides.
Durant les mois de conflit entre Moscou et Kiev, plusieurs pays soutiennent l’Ukraine. La situation humanitaire sur le territoire a suscité une attention considérable, tant médiatique qu’humanitaire. Entre 2021 et 2022, les financements alloués au pays ont explosé, passant de 818 millions d’euros à 14,3 milliards d’euros. Cela représente près de 8 % de l’aide au développement mondiale, notent nos confrères d’Ouest France.
Cet afflux d’aides a eu des répercussions sur d’autres pays en difficulté. Faute de ressources suffisantes, les Organisations non gouvernementales (ONG) se trouvent dans une situation difficile et sont contraintes de suspendre leurs programmes d’aide dans d’autres régions.
Les pays occidentaux sont les plus gros contributeurs publics à l’aide humanitaire internationale. Parmi eux, les États-Unis, l’Allemagne et l’Union européenne se trouvent en première ligne pour apporter leur soutien financier à l’Ukraine en raison de leur proximité. Ils lui ont accordé une priorité par rapport à d’autres régions. Relégués au second plan, les pays pauvres sont confrontés à une importante crise.
Aujourd’hui, les ONG qui œuvrent dans ces régions touchées par la pauvreté sont particulièrement affectées. Avec des caisses vides, elles sont obligées de prendre des décisions difficiles. D’autant plus que le besoin d’aide dans le monde dépasse largement les financements collectés.