Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2022, à Saint-Philippe, le compagnon de Colette l’a violenté avant de lui tirer en pleine tête à l’aide d’un gomm cogne. Colette s’en est sortie avec de lourdes séquelles. Aujourd’hui, elle raconte avec émotion cette nuit d’horreur où elle a bien failli y laisser sa vie.
Le visage de Colette est marqué à vie. Il y a un peu plus d’un mois, le compagnon de Colette a tenté de la tuer en lui tirant dans la tête avec un gomm cogn. "Il avait trafiqué le gomm cogn en mettant une tige de fer à l’intérieur et une vraie balle. Il me disait que j’étais naïve, qu’il avait préparé son coup depuis quelques temps pour moi", précise la femme.
Après avoir reçu le tir, Colette a miraculeusement réussi à se réfugier chez un voisin qui a alerté les secours.
Saine et sauve, Colette témoigne aujourd’hui car elle souhaite sensibiliser la population aux violences conjugales. "À La Réunion comme partout dans le monde, il y a trop de violences conjugales. Il faut vraiment que ça cesse", affirme-t-elle. "En novembre l’année dernière, il y avait déjà eu l’intervention des gendarmes parce qu’il m’a giflée, il allait me bastonner à coups de poing. Il avait promis qu’il allait arrêter mais il a recommencé. Un soir, il a dormi à côté d’un couteau. J’ai pu sauté par la fenêtre mais il m’a rattrapé et il m’a ramené de force dans la maison", raconte Colette.
Aujourd’hui, Colette tente de vivre avec les séquelles de son agression. En effet, elle a perdu l’usage de son oeil droit et souffre psychologiquement. "J’ai encore des plombs dans la tête, on ne peut pas les enlever parce qu’ils sont très mal placés", indique-t-elle.
Cette dernière entame un long chemin vers la reconstruction : "Je suis vivante, merci la vie. Ça va être difficile pour moi. Il faut que j’apprenne à vivre avec mon handicap maintenant. Ça ne va pas être évident, mais je vais continuer à vivre !", positive Colette.
Quant à son compagnon, il a mis fin à ses jours peu après lui avoir tiré dessus le 17 octobre dernier.