Pour son dernier jour de visite de la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement s’est déplacée sur le site du Maïdo, où un incendie dévastateur a ravagé 2800 hectares de végétation. Attentive et posant de nombreuses questions, Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué vouloir mettre l’accent sur les dispositifs de prévention.
Chaussures de terrain obligatoires pour la ministre ce matin. Nathalie Kosciusko-Morizet s’est déplacée sur le massif des hauts de l’Ouest, pour se rendre compte elle-même de l’ampleur des dégâts causés par l’incendie. Déclenché le 25 octobre dernier, le feu a parcouru près de 2800 hectares de nature en plein coeur du Parc National. Une véritable catastrophe écologique, un an tout juste après l’incendie de 2010 déjà dévastateur.
La visite de Nathalie Kosciusko-Morizet au Maïdo fait suite à celle des deux experts naturalistes mandatés par l’Etat, Michel Echaubard et Serge Müller, qui ont réalisé un rapport sur l’incendie à la ministre détaillant les dommages sur l’écosystème rare du Maïdo et l’impact sur la faune et la flore endémique.
Accompagnée des élus locaux, du préfet Michel Lalande et des agents qui sont intervenus sur le sinistre, la ministre s’est montrée très attentive aux remarques de chacun des acteurs concernés. Ecoutant les pompiers témoignant de leurs difficiles conditions d’intervention, la ministre a expliqué que des moyens supplémentaires devaient être mis sur la prévention du risque incendie à la Réunion.
"Il y a une demande du président de la République d’avoir un retour d’expérience et d’envisager le pré-positionnement de nouveaux moyens aériens pour l’an prochain", a t-elle déclaré. De nouveaux moyens aériens mais pas nécessairement un Dash en permanence, la possibilité d’un hélicoptère adapté au terrain escarpé de la Réunion a également été évoquée. Après avoir larqement contribué à éteindre l’incendie du Maïdo, l’avion bombardier d’eau devrait donc repartir comme prévu le 15 décembre du département.
Les paroles de la ministre ont fait réagir les élus locaux, qui furent les premiers à tirer la sonnette d’alarme sur le manque de moyens alloués à l’incendie. Pour Huguette Bello, la députée maire de Saint-Paul, la première à demander la venue du Dash, rien de vraiment nouveau dans le discours de la ministre. "La ministre est venue un peu pour dire les mêmes choses, il n’y a pas de surprise", a t-elle confiée.
L’échéance fixée par le gouvernement pour l’instauration de ces nouveaux moyens de prévention est courte. Ils devront être déployés dans un délai d’un an, avant la prochaine saison de sècheresse. Les élus réunionnais comme les agents engagés sur le terrain attendent maintenant des mesures concrètes.