Les agents de sécurité de l’aéroport de Roissy sont entrés dans leur huitième jour de grève aujourd’hui pour réclamer une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail. Alors que la pagaille a commencé à s’installer parmi les voyageurs, des éléments de la police aux frontières (PAF) et de CRS ont été déployés pour remplacer les grévistes.
Le ministère de l’Intérieur a décidé de faire appel aux policiers pour occuper temporairement les postes laissés vacants par les agents de sécurité de l’aéroport de Roissy qui font grève depuis une semaine. Le déploiement des effectifs de la PAF et de CRS intervient alors que Nicolas Sarkozy a demandé au gouvernement de veiller au bon déroulement des départs en vacances de Noël.
Au total, 400 policiers ont été appelés à prendre la place des grévistes au terminal 2F de l’aéroport de Roissy, un terminal le plus touché par la grève. Toutefois, ces renforts ne peuvent pas assurer toutes les tâches des salariés, et leur travail se limite à faire des palpations sur les voyageurs. Les policiers ne sont donc pas autorisés à effectuer les contrôles derrière les écrans qui demandent une formation spécifique.
Les CRS et les agents de la PAF ont été mobilisés alors que l’impact de la grève commençait à se faire sentir à l’aéroport de Roissy. "Il était plus prudent de le faire compte tenu du trafic aujourd’hui", explique Serge Marigliano, directeur des opérations chez ICTS, une des entreprises de sûreté de Roissy. En effet, des files d’attente se sont formées aux heures de pointe dans les aéroports Roissy et Orly, toutefois aucune annulation de vol n’a été enregistrée dans les deux aéroports parisiens.
Un peu plus tôt, le président Nicolas Sarkozy avait demandé en conseil des ministres d’"être extrêmement attentifs à l’évolution de la situation" et de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour assurer le bon fonctionnement des services aéroportuaires à la veille des fêtes de fin d’année, selon la porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse.
La grève des agents de sûreté aéroportuaire a été reconduite ce jeudi, pour la septième journée consécutive, en raison de l’échec des négociations menées sous l’égide d’un médiateur entre les entreprises de sécurité et sûreté aéroportuaire et les syndicats de Roissy.