Une grève discrète, mais qui pourrait avoir des conséquences majeures sur la sécurité du territoire. Depuis le 23 décembre la police scientifique du territoire a cessé d’assurer les investigations en cas de délit ou de crime. les agents réclament le même statut que les policiers, et les mêmes modalités de départ à la retraite.
Ils sont les experts de la Réunion. Leur mission : résoudre des enquêtes et identifier les auteurs d’infraction comme sur ces images : où la police technique et scientifique intervient sur une scène de meurtre particulièrement violente.
Mais depuis le 23 décembre dernier, les 10 membres de la Police technique et scientifique que compte la réunion sont en grève comme leurs homologues de l’Hexagone. Ils réclament de meilleures conditions de travail, davantage de protection sur les lieux de crimes et veulent surtout être reconnu comme des policiers à part entière…
"Le gouvernement est dans un quiproquo pas possible. Ils nous laissent avec un gilet pare-balles et une carte de Police à l’identique avec nos collègues actifs qui eux ont le système dérogatoire. Mais nous ne reconnaissent pas par rapport à cette dangerosité et pénibilité. On est sur le terrain seuls, avec un gilet pare-balles, prêts à se faire tirer dessus, mais sans moyens de protection", déplore Mickael Vinard, secrétaire nationale du syndiat de la Police scientifique.
Dans ce contexte, plus aucune constatations de crimes, plus d’alimentation des fichiers d’empreintes génétiques ou digitales ne sont effectuées sur les scène d’homicide ou encore de cambriolage.. De leur coté, les syndicats de police se disent solidaires au mouvement de grève de leurs collègues.
"Le personnel technique et scientifique contribue au bon travail de la Police nationale. Nos collègues sont corvéables à merci et souffrent aujourd’hui d’un profond malaise", confie Edwige Guesneux, syndicat Unité SGP Police FO.
"Les conséquences c’est qu’ils ne se déplaceront pas sur les petites missions de police scientifique du quotidien. Il y a une conséquence sur le travail de la Police judiciaire", renchérit Idriss Rangassamy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police.
Face à ce ras-le-bol, les syndicats de police technique et scientifique réclament une rencontre avec le ministre de l’Intérieur et le Secrétaire d’État en charge des retraites. Tous assurent qu’ils ne lâcheront pas l’affaire.
Dans l’Hexagone, les syndicat de police technique et scientifique devraient être reçus ce mercredi 8 janvier au ministère de l’Intérieur mais sans le ministre Christophe Castaner en personne.