Le Coronavirus met à mal l’économie mondiale et à La Réunion, les entreprises sont également fragilisées face à la crise sanitaire sans précédent. Les producteurs de fleurs subissent des pertes considérables et doivent trouver des solutions innovantes. L’Union des Horticulteurs et Pépiniéristes de La Réunion déplore des pertes astronomiques et évoque des solutions pour éviter de voir le secteur sombrer.
Éviter de jeter la marchandise et trouver un moyen de la vendre est un impératif pour toutes les entreprises de l’île, notamment les producteurs de fleurs dont les produits ont une courte durée de vie.
La Réunion est confinée depuis presque 20 jours à cause du Coronavirus et la situation n’aide pas les producteurs de fruits, légumes et de fleurs. Si les marchés forains pour les légumes et fruits ont été ré-ouverts sous conditions, les producteurs de fleurs, eux, ont du mal à trouver un moyen d’écouler leurs tiges et bouquets pour continuer à faire survivre leur entreprise.
Jean-Alfred, producteur de roses s’inquiète : “Moin lé découragé, j’ai pas de chiffre d’affaires, j’ai pas de revenus, j’ai aucune fleur vendue”.
Son inquiétude peut être facilement comprise : le producteur jette l’équivalent de 2 camions de rose chaque semaine.
Marie-Claude, une cliente du système de livraison mis en place en urgence pendant le confinement, se veut solidaire pour aider les entreprises en difficulté : “C’est important de les aider, parce qu’on ait qu’ils ont des produits et il faut les livrer. Il faut aider les entreprises le plus possible.”
En partenariat avec les fleuristes, les producteurs souhaitent éviter la catastrophe en cette période de confinement et de crise.
Les commandes en ligne ont été mises en place pour les producteurs, la chambre de l’agriculture espère que les affaires vont sortir de leur point mort.
Pour rappel, La Réunion a dépassé la barre des 300 cas confirmés et c’est avec prudence que la population reste confinée pour endiguer la propagation du Covid-19.
L’Union des horticulteurs et pépiniéristes de La Réunion se préparent à une perte de 6,1 millions d’euros fin avril et de 11 millions d’euros d’ici à fin mai. Ils rappellent qu’il s’agit d’une période de forte vente sur l’année (1er mai, fête des mères et pâques).
L’UHPR explique quel’arrêt brutal des activités de commercialisation dû au confinement aura pour conséquences des liquidations, un manque à gagner important, des retards de livraison de fournitures et des difficultés de trésorerie.
- Autoriser la vente de végétaux dans les points de ventes alimentaires : Jardineries, grandes surfaces, marchés forains..
- (les mesures publiques favorisent uniquement les produits alimentaires alors même que le confinement incite le public à des activités de jardinage)
- Vendre nos productions horticoles périssables , prévues pour ce 2nd trimestre. Par exemple du muguet en cours de production chez nos horticulteurs, les centaines de milliers d’orchidées, fleurs coupées, plantes à massifs, plants maraîchers, à jeter ! Les prochaines fêtes, périodes de vente les plus fortes sur l’année, seront annulées : Pâques, 1er Mai, Fête des Mères, etc.
- Abandon total des charges URSSAF, fiscales, sur cette période de crise (mars, avril, ...) pour soutenir les entreprises et maintenir l’emploi.
- Déclarer le département de la Réunion en état de catastrophe naturelle et obtenir le remboursement de nos pertes d’exploitation.
- Débloquer un fond dédié àu remboursement des stocks de plantes prêtes à être commercialisées et qui ont été dégradés.
- Créer de la relance économique pour notre filière en aidant les salons pour les horticulteurs et le paysage
- Accelerer le remboursement des Crédit Impots Recherche et autres crédits d’impôts.
- Créer une ligne de trésorerie spécifique pour la relance de l’activité de notre filière économique et le financement de salons pour les horticulteurs et le paysage.
- Lancer de nouvelles productions car qui peut prédire de la date de reprise économique : mai, juin...
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