BIHOREAU MAXIME/SIPA
Le Premier ministre a fait le point sur l’évolution de l’épidémie de Coronavirus en France.
Edouard Philippe s’est exprimé en direct sur TF1 et LCI ce vendredi soir. Il a appelé les Français à "continuer à tenir" et à rester mobilisés pour lutter contre le Coronavirus.
"Rester chez (soi), c’est aider les soignants et nous aider à passer le cap délicat que nous vivons en ce moment. Le virus n’est pas en vacances. Et le confinement ce n’est pas se déplacer en France pour essayer de passer un moment moins difficile que chez soi. J’appelle tous nos concitoyens à respecter toutes les règles de confinement."
Le Premier ministre rappelle que la "préoccupation" du gouvernement est de "protéger" le public dans les Ehpad. Il souhaite notamment que soit mobilisée des services comme la réserve sanitaire, pour "dès qu’un cas est identifié", "mobiliser des moyens médicaux dans les Ehpad quand c’est nécessaire". Il veut "que dès que des cas suspects interviennent dans les Ehpad, on puisse projeter des moyens médicaux".
Interrogé sur la communication du nombre de morts dans les hôpitaux, le Premier ministre explique : "L’indicateur que nous regardons avec le plus d’attention, car il valide ou non la stratégie que nous suivons, c’est le nombre d’entrées en service de réanimation. Nous avons réussi un exploit qui est d’augmenter le nombre de lits de soins intensifs ou réanimations à disposition des malades. C’est grâce à cet effort que nous sommes capables de tenir, dans des conditions redoutablement difficiles."
"L’hôpital est soumis à une pression considérable mais il tient encore, grâce à un engagement humain exceptionnel, avec des difficultés, mais parce que nous ne relâchons pas l’effort dans le confinement. Dès que nous portons des nouvelles porteuses d’espoir, nous prenons le risque de démobiliser nos concitoyens."
Il ajoute : "Nous devrons donner les moyens aux hôpitaux de se réorganiser."
"On commence à s’interroger sur le sujet. Le déconfinement, ce n’est pas pour demain. Le confinement va probablement durer après le 15 avril."
Edouard Philippe explique qu’il existe qu’il y a plusieurs inconnues : "Y aura-t-il un remède contre ce virus ?"
Il ajoute qu’il faut savoir si la population est encore contagieuse : "Il faut des tests massifs de sérologie pour savoir qui est immunisé."
D’autres questions se posent encore : "Qu’en sera-t-il des étrangers qui entrent sur le territoire ? Des populations des régions très touchées ?"
"Il va falloir organiser les épreuves du bac 2020 d’une façon totalement neuve et originale. Soit elles auront lieu sur le fondement du contrôle continu, (...) soit on peut espérer conjuguer à ce contrôle continu une épreuve qui serait organisée au mois de juin. C’est ce que j’ai demandé au ministre de l’Education d’instruire. Je pense que c’est sur la piste du contrôle continu le plus complet qu’il va falloir se reposer."
La décision de tenir le second tour des Municipales le 21 juin prochain sera prise le 23 mai. "Si on fait le constat que ce n’est pas possible - ce que beaucoup d’observateurs présentent - alors il faudra décaler les élections, peut-être en octobre, peut-être après."
Edouard Philippe assure que les maires élus ne devront pas repartir en campagne. Pour les communes qui doivent passer par un second tour pour élire leur maire, il pourrait être nécessaire de réorganiser un premier tour.
